Le poète palestinien Refaat Alareer est mort jeudi à Gaza, tué par un bombardement de l’armée israélienne. Il avait 44 ans. C’était l’une des figures les plus en vue de la littérature palestinienne, un écrivain appartenant à une jeune génération d'auteurs de Gaza ayant choisi d'écrire en anglais pour témoigner du quotidien austère et injuste des Palestiniens en quête de liberté.
“ L'assassinat de Refaat est tragique, douloureux et scandaleux. C'est une perte immense “, a commenté sur X son Ahmed Alnaouq en hommage à son ami mort après des raids mortels menés jeudi soir par Israël dans le nord de la bande de Gaza.
“ Mon cœur est brisé, mon ami et mon collègue Refaat Alareer a été tué avec sa famille il y a quelques minutes (...) Je n'arrive pas à y croire. Nous aimions cueillir des fraises ensemble “, a écrit sur Facebook son ami, le poète gazaoui Mosab Abu Toha.
Professeur de littérature anglaise à l'Université islamique de Gaza, où il enseignait notamment Shakespeare, Refaat Alareer était l'un des cofondateurs du projet "We are not numbers" ("Nous ne sommes pas des chiffres"), jumelant des auteurs de Gaza à des "mentors" à l'étranger qui les aident à écrire des récits en anglais sur leur réalité.
Il avait édité le livre "Gaza writes back", des chroniques de la vie à Gaza par des jeunes auteurs palestiniens, et publié "Gaza unsilenced".
Quelques jours après le début de l'offensive terrestre israélienne, Refaat Alareer avait annoncé son refus de quitter le nord de la bande de Gaza, épicentre alors des combats.
Il avait publié sur X un poème devenu viral intitulé "If I must die" ("Si je devais mourir") qui se conclut par ces mots: "Que cela apporte de l'espoir, que cela soit un conte"