L'armée israélienne poursuit ses attaques contre l'hôpital Kamal Adwan, la seule structure médicale encore fonctionnelle dans le nord de Gaza.
Depuis mardi, elle fait usage de “robots” chargés d’explosifs pour bombarder près de l’hôpital.
Au moins 20 patients et membres du personnel médical ont été blessés par des explosions autour de l’hôpital Kamal Adwan.
Des témoins affirment que des véhicules télécommandés ont livré des boîtes sur lesquelles était écrit le mot “danger”. Ces boîtes contiendraient des explosifs, qui ont ensuite explosé.
Les attaques font suite à un ordre de l’armée israélienne de fermer l’établissement comme l’a confirmé le Dr Hussam Abu Safia, directeur de l’hôpital Kamal Adwan.
Entrave à l'aide humanitaire
Pendant ce temps, les rares camions transportant l’aide humanitaire sont confrontés aux bombardements de l'armée israélienne.
Tom Fletcher, qui dirige l’agence humanitaire de l’ONU (OCHA), a exhorté les gouvernements à “briser le cycle de la violence” et à “défendre le droit humanitaire” à Gaza et en Cisjordanie occupée.
Il a condamné “l’intensité soutenue” de la violence israélienne à Gaza, affirmant qu’il n’y avait aucun endroit sûr pour les civils dans la bande de Gaza, où les écoles, les hôpitaux et les infrastructures civiles étaient réduits en ruines.
En conséquence, malgré les besoins humanitaires massifs, a déploré le responsable onusien, “il est devenu presque impossible de fournir ne serait-ce qu’une fraction de l’aide qui est si urgemment requise”.
Depuis le 6 octobre dernier, une centaine de demandes d'accès de camion d’aide humanitaire à Gaza ont été refusées, déplorent les Nations unies. “Nous assistons également aujourd’hui à l’effondrement de l’ordre public et au pillage systématique de nos ressources par des gangs locaux” s'inquiète Tom Fletcher .
Depuis le 7 octobre de l'année dernière, la campagne militaire israélienne à Gaza a fait plus de 45 259 morts palestiniens, dont 17 492 enfants et 11 979 femmes, et 107 627 blessés, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Des milliers d’autres personnes seraient ensevelies sous les décombres.
Les infrastructures civiles, notamment les hôpitaux et les écoles, ont été massivement ciblées, ce qui aggrave la crise humanitaire dans la région.