L'offensive sur Choujaïya, dans laquelle ont été engagés au sol des soldats d'élite, avait été étendue lundi aux quartiers du centre de Gaza-ville.
Des milliers de tracts, appelant "toutes les personnes" à évacuer via des "couloirs de sécurité", ont été largués au-dessus de la ville de Gaza, dans le nord du territoire.
Ces tracts avertissent que cette ville déjà en partie détruite, où se trouvaient jusqu'à présent 300.000 à 350.000 personnes, selon l'ONU, restait "une zone dangereuse".
Les troupes au sol, appuyées par des chars et des bombardements aériens, ont été engagées dans des massacres sans précédent, les plus violents dans la ville de Gaza depuis le début de la guerre, et qui ont déjà poussé des dizaines de milliers d'habitants à fuir.
Le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal, et des témoins ont confirmé que les forces israéliennes s'étaient retirées de Choujaïya.
Ce quartier est devenu "une ville fantôme", a déclaré M. Bassal.
Des images montrent des habitants de Choujaïya marchant au milieu des décombres, dans un paysage dévasté.
Les nouvelles directives de l’armée israélienne "ne feront qu'ajouter aux souffrances de masse pour les familles palestiniennes, dont beaucoup ont été déplacées à de nombreuses reprises", avait mis en garde mercredi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, Stéphane Dujarric.
L'armée israélienne a annoncé mercredi que les soldats avaient aussi mené une opération dans le siège de l'UNRWA, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens dans la ville de Gaza.
Selon le commissaire général de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, les combats des derniers jours ont jeté 350.000 personnes sur les routes, alors que la quasi-totalité de la population du territoire a déjà été déplacée par la guerre.
Après des mois d'efforts diplomatiques restés vains, de nouvelles discussions doivent commencer au Qatar pour tenter d'avancer vers un cessez-le-feu et une libération d'otages.
Une délégation israélienne menée par le chef du Mossad, David Barnea, est arrivée mercredi à Doha, selon une source proche des négociations. Le directeur de la CIA, William Burns, y était aussi attendu.
Les combats ont également fait rage dans le sud du territoire, où des chars israéliens sont entrés dans le centre de Rafah, selon des témoins qui ont fait état de tirs intenses dans cette ville frontalière avec l'Egypte.
Mardi soir, pour la quatrième fois en quatre jours, une frappe israélienne a touché une école abritant des déplacés à Abassan, près de Khan Younès, dans le sud, faisant 29 morts dont des enfants, selon une source médicale et le Hamas. L'armée a dit viser des "terroristes".
Paris et Berlin ont condamné ces frappes.
Un responsable du Hamas, Hossam Badran, a déclaré de son côté que l'"intensification" des "massacres" israéliens dans la bande de Gaza avait pour effet de renforcer les exigences du mouvement islamiste.
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