Israël a intensifié ses frappes meurtrières, mercredi, sur la bande de Gaza / Reuters (Reuters)

Deux Palestiniens ont été tués dans des bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon une source médicale, et neuf autres dans une frappe de drone sur la ville de Gaza, dans le nord, selon la Défense civile.

Mercredi soir, cette source a fait état de plusieurs autres frappes qui ont visé les secteurs d'Al-Zawaida et de Nuseirat, dans le centre du territoire, et d'Al-Chati, dans le nord, faisant au total 15 morts.

Une frappe a également fait quatre morts, trois enfants et une femme, près de Khan Yunis, dans le sud, selon le ministère de la Santé de Gaza.

La veille, 57 personnes avaient péri dans cinq frappes dont l'une sur une école administrée par l'ONU et abritant des déplacés à Nuseirat, selon la Défense civile. L'armée a dit avoir visé "des terroristes se servant d'une école".

Devant l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de la ville voisine de Deir el-Balah, Meqdad, un déplacé, pleurait la mort de son fils de 18 mois tué à Nuseirat.

"Je lui ai donné à manger et dès qu'il s'est endormi j'ai fermé la porte de la chambre. Et soudain une frappe ! Nous ne sommes que des déplacés, nous n'avons rien à voir avec tout cela", a-t-il lancé, le corps de son fils dans les bras.

Des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre à travers le territoire de 2,4 millions d'habitants, assiégé par Israël. Beaucoup s'abritent dans des écoles, dans des cours de dispensaires ou d'hôpitaux.

Israël empêche l’entrée de l’aide

Plusieurs ONG, parmi lesquelles Médecins Sans Frontières et Médecins du monde, ont dénoncé, cette semaine, la multiplication des frappes qui "aggravent la catastrophe humanitaire", ainsi que "les obstacles imposés par la poursuite des opérations militaires" israéliennes.

Le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a annoncé que l'armée israélienne avait empêché, mercredi, toutes les missions de se rendre dans le nord de la bande de Gaza et d'atteindre ainsi "des centaines de milliers de personnes dans le besoin".

Le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les Territoires palestiniens, Rik Peeperkorn, a déclaré, mercredi, que seulement 16 camions de l'OMS chargés d'aide étaient entrés dans la bande de Gaza en juin par le point de passage israélien de Kerem Shalom, tandis que des dizaines d'autres attendaient de pouvoir passer.

Le poste-frontière de Rafah avec l'Egypte, crucial pour l'entrée de l'aide, est fermé depuis que l'armée israélienne en a pris le contrôle, début mai, du côté palestinien.

Les Etats-Unis ont, par ailleurs, annoncé, mercredi, la fin de la mission de leur jetée flottante à Gaza, en principe destinée au déchargement d'aide humanitaire mais minée par une succession de problèmes depuis sa mise en place.

Agences