L'ancien ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a accusé, samedi, l'armée d'avoir commis des crimes de guerre dans le nord de Gaza et d'avoir tenté de cacher ces crimes au public.
“Je parle au nom des commandants qui servent dans le nord de Gaza. Des crimes de guerre y sont commis”, a déclaré Yaalon à la chaîne publique israélienne KAN.
Et d’ajouter : “Je dois alerter sur ce qui se passe là-bas (dans le nord de Gaza) et sur ce qu'ils essaient de nous cacher, sur les crimes de guerre qu'ils commettent”.
Samedi, l'ancien ministre de la Défense a accusé Israël de mener un “nettoyage ethnique” dans le nord de Gaza, accusant le Premier ministre Benjamin Netanyahu de conduire le pays à la “ruine”.
“J’assume la responsabilité de ce que j’ai dit à propos du nettoyage ethnique dans le nord de Gaza“, a poursuivi Yaalon.
Il a également critiqué l'appel du ministre des Finances d'extrême droite, Bezalel Smotrich, au déplacement de la population de Gaza.
Réoccupation de Gaza
“Smotrich est fier de pouvoir réduire de moitié la population de Gaza”, a lancé l’ancien ministre israélien. “Comment peut-on appeler cela ? Il n’a aucun problème moral à tuer deux millions de Gazaouis. Nous étions autrefois un État démocratique, a noté Yaalon.
Le mois dernier, Smotrich avait appelé à la réoccupation de Gaza et suggéré de réduire sa population de moitié en encourageant ce qu’il appelle la “migration volontaire” des Palestiniens du territoire.
Plusieurs ministres israéliens ont appelé à la réoccupation de Gaza et à la réduction de sa population palestinienne en encourageant ce qu'ils présentent comme une migration volontaire, dans le contexte de l'assaut meurtrier de Tel-Aviv sur l'enclave.
Depuis le 5 octobre, Israël a lancé une opération terrestre de grande envergure dans le nord de Gaza, prétendant vouloir empêcher le groupe de résistance palestinien Hamas de regagner ses forces. Les Palestiniens accusent Israël de chercher à occuper la zone et à déplacer de force ses habitants.
Depuis lors, aucune aide humanitaire, y compris en nourriture, médicaments et carburant, n’a été autorisée dans la région, laissant la majeure partie de la population au bord d’une famine imminente.
Cet assaut est le dernier épisode de la guerre génocidaire d'Israël contre la bande de Gaza, qui a tué près de 44 400 personnes, principalement des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023.
Israël est confronté à une affaire de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre meurtrière contre Gaza.