"Les Etats-Unis oeuvrent depuis des mois à obtenir un cessez-le-feu à Gaza, à ramener les otages chez eux, à ouvrir la voie à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse tenue à l'issue du sommet de l'Otan.
"Il s'agit de questions difficiles, complexes. Il y a encore des lacunes à combler. Nous faisons des progrès. La tendance est positive et je suis déterminé à conclure cet accord et à mettre un terme à cette guerre, qui devrait cesser maintenant", a-t-il ajouté.
Le démocrate a en outre affirmé que son pays, principal soutien militaire d'Israël, n'enverrait pas de bombes de 2.000 livres (907 kg) aux Israéliens.
Plus tôt, un responsable américain avait indiqué que les Etats-Unis allaient relancer la livraison d'une cargaison de bombes de 500 livres (226 kg) à Israël, suspendue en mai face aux inquiétudes de Washington concernant une offensive sur Rafah dans le sud de la bande de Gaza.
La livraison avait été suspendue en raison de la présence dans la même cargaison de 1.800 bombes plus lourdes, de 2.000 livres, et de "l'impact qu'elles pourraient avoir dans des environnements urbains denses", avait indiqué à l'époque un haut responsable américain.
"Avec le recul, il y a beaucoup de choses que j'aurais aimé convaincre les Israéliens de faire. Mais au final, nous avons une opportunité maintenant. Il est temps de mettre fin à cette guerre", a par ailleurs reconnu Joe Biden.
Joe Biden a également admis jeudi être "déçu" que le port artificiel américain, destiné au déchargement d'aide humanitaire pour la bande de Gaza assiégée, mais miné par les problèmes depuis sa mise en place, n'ait pas accompli sa mission.
Cette installation flottante va prochainement être définitivement démantelée, ont annoncé jeudi les Etats-Unis.
Choujaïya "en ruines"
Mercredi soir, l'armée israélienne a annoncé avoir "achevé" son opération à Choujaïya, théâtre de violents massacres israéliens depuis deux semaines, qui avaient poussé des dizaines de milliers de Palestiniens à la fuite.
Dans l'est de Gaza-ville, où l'armée menait son opération militaire depuis le 27 juin, les habitants revenus dans le quartier de Choujaïya se sont retrouvés dans un champ de désolation.
Quelques heures seulement après le retrait de l'armée, les corps d'environ soixante personnes ont été exhumés des décombres, a fait savoir jeudi la Défense civile de la bande de Gaza, aidée dans cette tâche par des riverains.
Désormais, "85% des immeubles (du quartier) sont inhabitables", explique le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Basal.
Sans compter que la totalité des infrastructures ont été "démolies", faisant de Choujaïya une "zone de désastre".
Les rares immeubles encore debout sont éventrés et sans façades, les autres réduits en monticules de pierres, de métal tordu et de béton pulvérisé où l'on ne distingue plus les signes d'une vie récente.
L'armée israélienne a engendré la destruction de "plus de 300 unités résidentielles et plus d'une centaine de magasins commerciaux", selon le Hamas.
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