Un bombardement israélien mené dans la nuit contre une maison dans l'ouest de Khan Yunis (sud) a tué onze personnes / Photo: AA (AA)

Le président américain Joe Biden a échangé par téléphone avec les dirigeants des deux pays arabes agissant comme médiateurs dans les négociations, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et l'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.

Les chefs du Mossad (renseignements extérieurs israéliens), David Barnea, et du Shin Bet (sécurité intérieure), Ronen Bar, participent aux négociations, une semaine après un précédent cycle de pourparlers à Doha avec les médiateurs américain, qatari et égyptien.

Discussions "constructives"

Le directeur de la CIA, William Burns, et le coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, sont également présents tandis que le Hamas n'y participe pas, comme à Doha.

"Des progrès ont été faits. Nous avons besoin désormais que les deux camps se réunissent et travaillent à une mise en place" d'un accord, a déclaré le porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, en affirmant que les informations selon lesquelles les discussions étaient "proches de l'échec" étaient inexactes.

Selon lui, les discussions, qui ont débuté jeudi, sont "de nature constructive" et il espère voir cette dynamique "continuer" durant les "deux prochains jours".

D'après une source égyptienne proche des négociations, les chefs des services de renseignement égyptiens et qataris participent aussi aux discussions.

Selon cette source, un cycle de pourparlers "élargi" débutera dimanche. Elle le présente comme "une étape charnière pour la formulation d'un accord", sans donner plus de détails.

"Fossé"

"Washington discute avec les médiateurs de nouvelles propositions pour combler le fossé entre Israël et le Hamas", souligne cette source égyptienne.

Un responsable du Hamas, Hossam Badran, a déclaré, vendredi, que l'insistance de M. Netanyahu pour que ses troupes restent sur une bande le long de la frontière entre Gaza et l'Égypte, appelée le corridor Philadelphie, reflétait "son refus de parvenir à un accord final".

Le Hamas n'acceptera "rien de moins que le retrait des forces d'occupation (de Gaza), Philadelphie inclus", a-t-il affirmé.

M. Netanyahu se dit déterminé à maintenir les troupes israéliennes dans cette bande de terre, dont elles ont pris le contrôle en mai, "afin d'empêcher un réarmement du Hamas", selon son bureau.

Le Hamas insiste sur l'application, en l'état, d'un plan annoncé le 31 mai par Joe Biden, qu'il avait accepté. Celui-ci prévoyait une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages, puis, dans une deuxième phase, un retrait total israélien du territoire.

Combats

Les combats ont encore fait rage vendredi soir, des témoins et des journalistes faisant état de tirs d'artillerie israéliens et d'affrontements au sol dans le centre et le sud du territoire.

Un bombardement israélien mené dans la nuit contre une maison dans l'ouest de Khan Yunis (sud) a tué onze personnes, dont quatre femmes et quatre enfants, et blessé un certain nombre d'autres, a indiqué, tôt ce samedi, la Défense civile de Gaza.

La guerre a déplacé la quasi-totalité de la population de Gaza, souvent à plusieurs reprises, la privant d'abris, d'eau potable et d'autres biens essentiels tandis que les maladies se propagent, selon les Nations unies.

TRT Français et agences