La Défense civile de Gaza a fait état de bombardements sur Beit Lahya, Deir al-Balah  ainsi que Khan Yunis et Rafah / Photo: Reuters (Reuters)

Un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est réclamé avec force par la communauté internationale.

Le président américain Joe Biden a estimé, mardi, qu'un cessez-le-feu pourrait permettre d'éviter une attaque iranienne contre Israël, annoncée par Téhéran en représailles à l'assassinat, qu'il impute à l'Etat israélien, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh dans la capitale iranienne le 31 juillet.

M. Biden a assuré qu'il "n'abandonnait pas" cet objectif, bien que les négociations pour une trêve deviennent "difficiles".

La Maison Blanche a fait savoir que le chef d'Etat américain et Kamala Harris, sa vice-présidente, s'étaient réunis, mercredi, avec leurs conseillers dans la "Situation Room", centre névralgique de l'appareil d'Etat américain en cas de crise internationale, pour faire un point sur la situation.

Il n'y a "plus de temps à perdre", a affirmé, mercredi, à Beyrouth, l'émissaire américain Amos Hochstein, un cessez-le-feu pouvant aussi mettre fin aux échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah, allié du Hamas et de Téhéran.

Le Hezbollah a annoncé, mercredi soir, la mort de deux de ses combattants dans de nouvelles frappes israéliennes au Sud-Liban.

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Ces nouvelles discussions, menées à l'appel des pays médiateurs -Qatar, Etats-Unis et Egypte- se basent sur un plan annoncé le 31 mai par Joe Biden, dont la première phase prévoit une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Elles se tiendront en présence du directeur de la CIA William Burns, selon une source américaine proche des négociations, ainsi que des chefs du Mossad, le service de renseignement israélien, et du Shin Bet, le service de sécurité intérieure, selon le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

La participation du Hamas reste incertaine. Un cadre du mouvement a indiqué, mercredi, que les négociations "avec les médiateurs (...) se sont intensifiées", réaffirmant que le Hamas "veut l'application du plan Biden et pas négocier pour négocier".

"Alerte élevée"

L'armée israélienne poursuit pendant ce temps son offensive à Gaza. La Défense civile du territoire a fait état de bombardements sur les villes de Gaza et Beit Lahya (nord), de Deir al-Balah (centre) ainsi que de Khan Yunis et Rafah (sud).

L'Iran a rejeté, mardi, un appel de plusieurs pays occidentaux à renoncer à attaquer Israël. Ses alliés au Liban, en Irak et au Yémen menacent aussi de riposter à l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh et celui, le 30 juillet, du chef militaire du Hezbollah, Fouad Chokr, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

Le président israélien Isaac Herzog a, lui, affirmé que son pays restait "en alerte élevée".

Dans le cadre des efforts diplomatiques en cours pour une désescalade dans la région, le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, doit se rendre, ce jeudi, à Beyrouth.

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, et le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, se sont entretenus, mercredi, ce dernier échangeant également avec le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan.

TRT Français et agences