"Une troisième fosse commune a été trouvée à l'intérieur du complexe hospitalier Al-Shifa. Jusqu'ici 49 corps en ont été extraits, dont certains d’entre eux étaient sans tête", a annoncé le service de presse du gouvernement de Gaza.
Motassem Salah, un responsable du service d'urgence de l'hôpital, a par ailleurs affirmé aux journalistes que "certains corps sont décomposés".
Le Hamas a exhorté la communauté internationale à intervenir pour stopper l’offensive meurtrière d’Israël sur l’enclave palestinienne.
Sept fosses communes
La découverte de cette nouvelle fosse commune “constitue une preuve supplémentaire de la brutalité de l’armée d’occupation dans son agression systématique contre notre peuple et le secteur médical”, a déclaré le Hamas dans un communiqué.
“L’occupation israélienne cherche à détruire les fondements de la vie à Gaza pour réaliser ses plans d’extermination et de déplacement”, a-t-il ajouté.
Au moins sept fosses communes ont été découvertes dans la bande de Gaza alors qu’Israël poursuit son offensive dévastatrice sur l’enclave, causant plus de 34 800 morts et blessant plus de 78 400 personnes depuis le 7 octobre 2023.
Trois fosses communes ont été découvertes à l’hôpital Al-Shifa, trois à l’hôpital Nasser dans la ville de Khan Yunis, au sud de Gaza, et une à l’intérieur de l’hôpital Kamel Adwan dans le nord de Gaza. Au moins 520 corps ont été exhumés de ces sept fosses communes.
Cette nouvelle découverte macabre a suscité des réactions en France.
"Des assassins"
“Ce sont des assassins”, s’est indigné sur la plateforme X le député LFI Thomas Portes, qui accuse l’armée israelienne de mettre “à éxécution le génocide du peuple palestinien”.
Documenter tout pour demander justice
Le groupe palestinien a appelé toutes les organisations de défense des droits de l’Homme “à documenter ces crimes et à les transmettre à la Cour pénale internationale ainsi qu’à d’autres tribunaux compétents pour que cette entité rebelle et ses dirigeants criminels soient tenus pour responsables”.
Plus de sept mois après le début de la guerre israélienne, de vastes zones de Gaza sont en ruines, entraînant le déplacement interne de 85% de la population de l’enclave en raison d’un blocus paralysant l’accès à la nourriture, à l’eau potable et aux médicaments, selon l’ONU.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice. Un jugement provisoire rendu, en janvier, a estimé qu’il est “plausible” qu’Israël commette un génocide à Gaza et a ordonné à Tel Aviv de cesser ces actes et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils de Gaza.