Le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé un "massacre", et décrété un deuil national de trois jours.
Au moins 500 personnes ont été tuées dans un "bombardement ayant touché l'enceinte de l'hôpital Al Ahli", situé dans le centre-ville, et "des centaines de victimes se trouvent encore dans les décombres", selon un communiqué du ministère de la Santé à Gaza.
Les affrontements se sont déclenchés le 7 octobre, lorsque le Hamas a lancé l'opération "Déluge d'Al Aqsa", une attaque surprise sur plusieurs fronts comprenant un barrage de tirs de roquettes et des infiltrations en Israël par voie terrestre, maritime et aérienne. Le Hamas a déclaré que cette offensive était une riposte à la prise d'assaut de la mosquée d'Al Aqsa et à la recrudescence de la violence des colons juifs.
L'armée israélienne a ensuite lancé l'opération "Épées de fer" contre la bande de Gaza. Ces frappes ont provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes, dont de nombreuses ont trouvé refuge dans des hôpitaux.
L'établissement à Gaza a été touché à la veille de l'arrivée en Israël de Jo Biden, pour manifester sa "solidarité" avec Israël mais aussi négocier un dispositif humanitaire pour la bande de Gaza et tenter de prévenir une escalade régionale.
Le nombre de Palestiniens tués lors de frappes aériennes israéliennes sur le territoire sous blocus s'élève à plus de 3 000, selon le ministère palestinien de la santé à Gaza.
En Israël, plus de 1 400 personnes ont été tuées.
L'aide humanitaire toujours bloquée
A Gaza, plus d'un million de Palestiniens, selon l'ONU, ont fui leur foyer. Ces déplacés se pressent par milliers dans les hôpitaux, devenus des camps improvisés, dans l'espoir d'y échapper aux frappes israéliennes.
"Personne n'a pitié de nous", s'indigne Ibrahim Teyssir, réfugié à l'hôpital al-Chifa, le plus grand de la ville de Gaza.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà recensé lundi "111 infrastructures médicales" visées, "12 cadres soignants tués et 60 ambulances visées".
Au moins six personnes réfugiées dans une école de l'ONU ont aussi été tuées mardi dans un raid israélien, selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
L'eau et la nourriture manquent aussi pour les 2,4 millions de Gazaouis, privés également d'électricité, après le siège imposé par Israël le 9 octobre au petit territoire palestinien, déja soumis à un blocus terrestre, maritime et aérien depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007.
Dans le sud de Gaza, où les habitants ont fui par centaines de milliers, suivant un appel à l'évacuation du nord lancé par l'armée israélienne, le point de passage de Rafah, contrôlé par l'Egypte, reste fermé.
L'aide humanitaire qui afflue reste bloquée à cette seule porte de Gaza sur l'extérieur qui ne soit pas contrôlée par Israël.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres sera jeudi au Caire pour discuter notamment de l'acheminement de cette aide avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.