Opération de sauvetage dans le camp de réfugiés de Shati, après un raid israélien sur l'école Asma dans la bande de Gaza, le 27 octobre 2024. / Photo: AA (AA)

L’hécatombe continue dans différentes localités de la bande de Gaza où au moins 53 personnes ont été tuées dimanche par des frappes menées dimanche par Israël. Au moins 46 victimes ont trouvé la mort dans le nord de l’enclave, alors qu'Israël a renforcé son siège avec des bombardements sur des zones résidentielles et des arrestations massives.

“L’école d’Asmaa a été prise pour cible par les avions de guerre israéliens. Un grand nombre de blessés ont été transportés à l'hôpital al-Ahli. Plusieurs blessés restent coincés. Cette école abritait des gens de Jabalia et des zones occidentales de la ville de Gaza”, a déclaré Hussein al-Halabi, un médecin palestinien.

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Le siège israélien renforcé sur le nord de Gaza en est maintenant à sa quatrième semaine. Des sources médicales ont déclaré à la presse qu'au moins 1 000 Palestiniens avaient été tués pendant cette période.

La moitié de la population a dû fuir les bombardements alors que l'autre moitié essaie de survivre sous les bombardements, sans eau ni nourriture pendant près de trois semaines, a annoncé dimanche la Défense civile palestinienne.

Le nombre de journalistes tués à Gaza ne fait lui aussi qu’augmenter. Cinq autres journalistes palestiniens ont été tués dimanche dans des attaques israéliennes, portant le bilan total des morts depuis l'année dernière à 182, a indiqué le bureau gouvernemental des médias.

Netanyahu rejette une proposition égyptienne

Sur le plan diplomatique, l'Égypte a proposé un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza pour faciliter un échange potentiel de prisonniers, prélude à une trêve à plus long terme, a annoncé le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi, dimanche.

“Nous avons proposé un cessez-le-feu de deux jours dans la Bande Gaza pour échanger quatre prisonniers (israéliens) contre quelques prisonniers (palestiniens), avant des négociations menées pendant dix jours pour transformer le cessez-le-feu en une trêve permanente“, a déclaré Al-Sisi lors d'une conférence de presse conjointe avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune au Caire.

Le président algérien a exprimé son soutien à l'initiative égyptienne, appuyant les efforts d'Al-Sisi pour rétablir le calme dans l'enclave palestinienne.

Israël estime qu'environ 101 de ses citoyens sont toujours détenus par le mouvement Hamas à Gaza, et craint que certains d'entre eux aient déjà été tués lors des frappes aériennes indiscriminées menées par Israël dans cette zone densément peuplée.

Les efforts déployés par les États-Unis, l'Égypte et le Qatar pour obtenir un cessez-le-feu et faciliter un échange de prisonniers entre Israël et le Hamas sont pour l'instant dans l'impasse, le Premier ministre israélien refusant une série de propositions allant dans ce sens.

Netanyahu a rejeté du reste cette initiative proposée par l'Égypte en faveur d'un cessez-le-feu à court terme avec le Hamas dans la bande de Gaza.

Malgré le soutien de la plupart des ministres israéliens à la proposition égyptienne, Tel Aviv a décidé de rejeter l’accord en raison de l’opposition de Netanyahu, qui a souligné que “les négociations n’auront lieu que sous le feu“, selon la Douzième chaîne israélienne.

La chaîne a confirmé que les services de sécurité israéliens soutenaient également la proposition.

Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, l'armée israélienne poursuit son offensive meurtrière sur la Bande Gaza depuis le 7 octobre de l'année dernière.

Depuis lors, près de 43 000 personnes ont été tuées, principalement des femmes et des enfants, et au moins 100 000 autres ont été blessées, selon les autorités sanitaires locales.

Les attaques israéliennes ont déplacé la quasi-totalité de la population du territoire, tandis qu'un blocus permanent a entraîné de graves pénuries de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments, ce qui a valu à Israël d’être poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice.

TRT Français et agences