"Des avions de combat de l'armée (...) ont mené une frappe précise sur une base du Hamas placée à l'intérieur d'une école de l'Unrwa dans la région de Nousseirat", a affirmé dans un communiqué l'armée israélienne.
Le bureau des médias à Gaza a, lui, annoncé au moins 27 morts et de nombreux blessés dans cette frappe contre le camp de Nuseirat, dans le centre de l’enclave assiégée.
"Un nombre considérable de martyrs et de blessés continuent d'affluer à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa", située dans la ville de Deir al-Balah, près de Nuseirat, a assuré le bureau des médias, accusant l'armée israélienne d'avoir commis un "horrible massacre".
Plus tôt dans la nuit, cet hôpital avait indiqué faire face à la "panne de l'un de ses générateurs électriques", ce qui risquait de compliquer le traitement de patients vulnérables et de provoquer "une catastrophe humanitaire".
"L'odeur de sang"
Avant cette offensive, dès mardi, cet hôpital avait reçu "au moins 70 morts et plus de 300 blessés, en majorité des femmes et des enfants, à la suite des frappes israéliennes sur les zones centrales de la bande de Gaza", selon Médecins sans Frontières.
"L'odeur du sang dans la salle des urgences, ce matin, était insupportable. Il y a des gens étendus partout, sur le sol, dehors. Des corps étaient apportés dans des sacs en plastique. La situation est insoutenable", avait déclaré sur X Karin Huster, coordinatrice de MSF pour Gaza.
L'Unrwa, qui coordonne la quasi-totalité de l'aide à Gaza, s'est retrouvée au cœur d'une tempête diplomatique et au bord de la rupture après qu'Israël a accusé ,en janvier, une douzaine de ses 13.000 employés de Gaza d'être impliqués dans l'attaque meurtrière du Hamas ayant déclenché la guerre en cours, le 7 octobre.
Cela a conduit de nombreux pays, dont les Etats-Unis, principal bailleur de fonds, à suspendre brusquement le financement de l'agence, menaçant ainsi ses efforts d'acheminement de l'aide à Gaza, bien que plusieurs Etats aient, depuis, repris leurs versements.
Et le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a exigé qu'Israël cesse "sa campagne" contre son agence, dans une tribune publiée, vendredi dernier, dans le New York Times.
Réunion au Qatar
Après huit mois de guerre, l'Egypte, les Etats-Unis et le Qatar, qui jouent le rôle de médiateurs, poursuivent leurs efforts en vue d'un cessez-le-feu, quelques jours après l'annonce par le président américain, Joe Biden, d'une feuille de route proposée selon lui par Israël.
Celle-ci prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages enlevés lors de l'attaque du Hamas et de celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Selon une source proche des négociations, une réunion a eu lieu mercredi à Doha "entre le Premier ministre qatari, le chef du renseignement égyptien et le Hamas, pour discuter d'un accord en vue d'une trêve à Gaza et d'un échange d'otages et de prisonniers".
Le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh a réitéré, mercredi, les exigences du mouvement qui étudiera "sérieusement et positivement" toute proposition basée sur "un arrêt complet" de l'offensive israélienne, "un retrait total" israélien de Gaza et "un échange de prisonniers".
Le président russe, Vladimir Poutine, a dénoncé, mercredi, un "anéantissement total de la population civile" à Gaza, lors d'une rencontre avec des agences de presse.
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