La Défense civile a annoncé que 14 Palestiniens sont morts dans deux autres frappes israéliennes survenues ailleurs dans le territoire palestinien.
L'armée israélienne a confirmé avoir mené une frappe nocturne dans la région de Khan Younès, affirmant qu'elle visait le chef adjoint de la police, Hussam Shahwan.
"Onze personnes sont mortes en martyrs parmi lesquelles trois enfants et deux femmes, et 15 ont été blessées après le bombardement d'une tente abritant des personnes déplacées dans la zone d'Al-Mawasi (déclarée zone sûre), à l'ouest de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza", a fait savoir la Défense civile dans un communiqué.
Parmi les personnes tuées figurent le chef de la police, Mahmoud Salah, et son adjoint, Hussam Shahwan, a précisé le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
"Civils sans défense"
"Un autre rappel qu'il n'y a pas de zone humanitaire, encore moins de +zone sûre+" à Gaza, a dénoncé sur le réseau social X Philippe Lazzarini, chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
Le ministère de l'Intérieur de la bande Gaza a aussi dénoncé la frappe.
"En commettant cet assassinat, l'occupation continue de répandre le chaos dans la bande de Gaza et d'aggraver les souffrances humaines des citoyens", a-t-il indiqué dans un communiqué.
Le Hamas, de son côté, a estimé que la frappe était la continuation d'une "guerre génocidaire d'Israël contre des civils sans défense".
Mercredi, le ministre israélien de la défense, Israël Katz, avait menacé d'intensifier ses frappes sur Gaza si le Hamas continuait à tirer des roquettes sur Israël.
La reprise des tirs de roquettes depuis Gaza sur le territoire israélien ces derniers jours a causé peu de dégâts. Le nombre de roquettes tirées est nettement inférieur à ce qu'il était au début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023.
Ailleurs dans la bande de Gaza, la Défense civile a rapporté qu'une frappe sur Jabalia, dans le nord, avait fait au moins 10 morts.
"Sommets d'impunité"
L'armée israélienne, dont les forces mènent une vaste opération dans le nord de Gaza depuis début octobre, n'a pas commenté cette frappe.
Quatre autres personnes ont péri dans un autre raid, selon la Défense civile.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a autorisé jeudi les négociateurs israéliens à poursuivre les négociations à Doha en vue d'obtenir la libération des otages, selon son bureau, en référence aux discussions qui se tiennent sous la médiation du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis.
Au moins 45.581 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la bande de Gaza dans la campagne militaire israélienne, selon un dernier bilan du ministère de la Santé de Gaza, dont les données sont jugées fiables par l'ONU.
Alors que la guerre a causé une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien, deux rapporteures spéciales de l'ONU ont affirmé jeudi dans un communiqué que les attaques contre "le droit à la santé" des Palestiniens atteignaient des "sommets d'impunité" après un raid israélien contre un hôpital et l'arrestation de son directeur.