A 48 ans, le commandant de la garde républicaine du Gabon s’est emparé du pouvoir quelques heures seulement après la mise sur pied du “Comité pour la transition et la restauration des institutions” (CTRI), par les forces de défense et de sécurité du Gabon.
Le nouvel homme fort du pays, s'appelle Brice Clotaire Olingui Nguema. Sa famille maternelle est originaire de la province du Haut-Ogooué, le fief des Bongo.
Ce général a très tôt fréquenté les allées du pouvoir, en tant qu’aide de camp d’Omar Bongo Ondimba, l’ancien président gabonais décédé en 2009.
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Formé à l'académie militaire de Meknès au Maroc, il a été affecté dès 2009, en tant qu'attaché militaire auprès des ambassades du Gabon au Maroc puis au Sénégal, pendant dix ans. Son départ pour l’étranger pendant une décennie, coïncidait avec l'arrivée d’Ali Bongo au pouvoir.
En avril 2019, au lendemain de l’accident cardiovasculaire du président Ali Bongo Ondimba en Arabie Saoudite le 24 octobre 2018, il est rappelé au Gabon, pour diriger la Direction générale des services spéciaux (DGSS), le service de renseignement de la garde républicaine. Il remplace alors son cousin, le colonel Frédéric Bongo, le frère du chef de l’Etat.
Six mois plus tard, il est promu général de brigade à la tête de la garde républicaine, en lieu et place du Général Grégoire Kouna.
En tant que leader du “Comité pour la transition et la restauration des institutions”, il a pour mission de restructurer les institutions et assurer la transition pour un retour à l'ordre constitutionnel au Gabon.
Pour autant, certains Gabonais se demandent s’il s’agit d'une révolution de palais ou d’un réel changement de cap.