Le Premier ministre français François Bayrou, observe une minute de silence dans le cadre d'une journée officielle de deuil pour les victimes du cyclone Chido qui a frappé l'île française de Mayotte dans l'océan Indien , à l'hôtel Matignon à Paris le 23 décembre 2024. / Photo: AFP (AFP)

M. Bayrou s'envolera dimanche soir pour le territoire français de l’archipel des Comores, dans l’océan Indien. Il y passera la journée de lundi, avant de se rendre en soirée sur l'île de La Réunion, importante base logistique située à 1.435 kilomètres, où le Premier ministre poursuivra sa visite mardi, ont indiqué des sources proches du nouveau locataire de Matignon.

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Le chef du gouvernement sera accompagné des ministres de l'Education, de l'Outre-mer, du Logement, de la Santé et de la Francophonie. Les détails de la visite de cette délégation n'ont pas encore été précisés.

M. Bayrou se rend à Mayotte "avec la volonté d'apporter des solutions concrètes aux populations sur place sur les questions d'éducation, de santé, d'habitat" et "avec son expérience d'élu local, qui sait apporter des réponses concrètes, et rapides surtout", a-t-on expliqué dans son entourage.

Le PS veut des actes concrets

Vendredi, dans une lettre ouverte, le patron du Parti socialiste Olivier Faure a réclamé "des actes" pour Mayotte au Premier ministre, à qui il reproche également de ne pas s'être rendu "immédiatement" sur place, d'avoir annoncé la composition de son gouvernement le jour du deuil national, lundi dernier, et d'avoir "semblé chercher à relativiser l'importance de la catastrophe".

Nommé Premier ministre le 13 décembre, veille du passage du cyclone, M. Bayrou avait suscité une vive polémique en se rendant le 16 décembre au conseil municipal de Pau, ville du sud-ouest de la France dont il entend rester maire, après avoir participé en visioconférence à une réunion de crise sur Mayotte.

"Les débris continuent de s'entasser faisant craindre des risques sanitaires, l'eau et la nourriture demeurent rationnés, l'électricité est coupée pour la moitié de la population et dans le nord-ouest de l'île et dans les bidonvilles rasés, les habitants se sentent abandonnés et attendent des aides", a écrit le patron des socialistes, qui interroge également le chef du gouvernement sur "le travail de recensement des personnes décédées".

Le bilan humain reste toujours très incertain, avec 39 morts officiellement dénombrés et plus de 4.000 blessés.

TRT Français et agences