La direction du groupe scolaire Al Kindi est convoquée le 12 décembre prochain pour, semble t-il, se voir signifier la résiliation de son contrat d’association. Les raisons de cette décision prise par la préfète contre le seul lycée privé musulman encore sous contrat avec l’ Etat en France ne sont pas explicitement énoncées.
Sur son site internet, le groupe scolaire se présente comme un établissement d’enseignement privé musulman, “sous contrat avec l’État (80% des classes sont sous contrat et 20% des classes sont hors contrat) et ouvert à tous. L'école qui accueille des élèves de la CP à la Terminale de toute la région lyonnaise, compte 617 élèves et affiche 100% de réussite au bac et 100% de réussite au brevet.
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Etre sous contrat avec l’Etat permet à l’établissement de recevoir des aides financières de l’Education nationale qui paie également le salaire des enseignants. En contrepartie, celui-ci doit suivre le programme national d’enseignement et se plier au contrôle de l’Etat.
L’école Al-Kindi, une des meilleures de la région Rhône-Alpes
L’avocat Sefen Guez Guez dénonce sur son compte X l’acharnement que l’État exerce contre les écoles musulmanes en France.
La Fédération Nationale de l’enseignement privé musulman s’indigne également, dans un communiqué, de cette nouvelle sanction à l’encontre d’une école privée musulmane.
Elle dénonce le fait que les établissements privés musulmans soient “soumis à des décisions disproportionnées et à des contrôles intensifiés, en comparaison avec d’autres réseaux d’enseignement privé.”
La FNEM rappelle la résiliation du contrat d’association avec le lycée musulman Averroès de Lille cette année, un lycée classé plusieurs fois parmi les meilleurs lycées de France.
L’établissement recevait 1,8 million d’euros de subventions chaque année. Cette rentrée, il a perdu une partie de ses élèves et compte désormais 270 élèves contre 450 l’année dernière. Il a dû doubler ses frais de scolarité à cause de la résiliation du contrat avec l’Etat.