Dans une tribune publiée dans Mediapart, les avocats condamnent “tous les massacres, violences et exactions commis contre la population” dans le conflit israélo-palestinien en cours”. À Gaza, ils déplorent notamment “la mort de plus de 30 000 victimes, dont 60% des femmes et des enfants, et plus de 58 000 blessés”.
Convaincus que sans justice “la paix est illusoire”, le groupe d’avocats a demandé la proclamation immédiate d’un cessez-le-feu permanent entre les parties dans la Bande de Gaza ainsi que la libération immédiate des otages civils israéliens.
Les avocats ont en outre appelé à la libération des civils palestiniens détenus illégalement en Cisjordanie par Israël sans aucune accusation ni procès, et l’entrée sans entrave de toute l’aide humanitaire nécessaire pour les populations civiles et les humanitaires dans la Bande de Gaza.
Contre l’impunité
Ces avocats condamnent l’impunité ambiante des dirigeants israéliens notamment. Ils veulent que “ (...) tous les actes potentiellement constitutifs de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, ou de génocide fassent l’objet d’enquêtes indépendantes et impartiales et que leurs auteurs soient poursuivis et sanctionnés par les juridictions nationales compétentes ou par la Cour Pénale Internationale”.
Tout en déplorant la “faillite morale et une catastrophe humaine dont est victime collectivement la population gazaouie”, les signataires de cet appel s’insurgent contre le silence et l’indifférence.
“89 jours que la population gazaouie est privée d’eau potable, de nourriture, de médicaments, d’électricité, de carburant, condamnée à une famine organisée, aux épidémies, à l’absence de soins, et à des déplacements forcés”, s’indignent ces avocats.
Ils dénoncent aussi la situation en Cisjordanie avec “ une recrudescence de violences et d’intimidations contre les Palestiniens tant par des colons que par l’armée israélienne, dans le cadre de la politique coloniale d’Israël qui s’intensifie”.