Le gouvernement est sauvé deux jours après la lecture devant le parlement du discours de politique générale de François Bayrou.
131 députés ont voté la censure, ce qui n’est pas assez pour faire tomber le gouvernement. Cette motion avait peu de chance de faire tomber le gouvernement puisque sans le vote des élus d‘extrême droite, cette motion ne pouvait pas atteindre la majorité des députés.
Pire, quelques heures avant le vote, le parti socialiste a annoncé qu’il ne voterait pas non plus la censure du gouvernement Bayrou. Cette décision déclenche en tout cas, l’explosion du Nouveau Front populaire. Le Premier ministre, François Bayrou a admis avoir fait plusieurs concessions au PS avant les discussions à l’Assemblée, par exemple, le projet de taxe sur les hauts revenus est maintenu et les 4000 qui devaient être supprimés à l’Education nationale ne le seront pas. Le parti à la rose semble avoir considéré que c’était assez pour soutenir ce gouvernement. Il refuse de faire tomber un second gouvernement et d’aggraver la crise politique. Le PS revient dans le jeu gouvernemental, sans être dans la majorité mais Olivier Faure, le secrétaire général du parti socialiste a tout de même prévenu qu’une censure était possible à tout moment.
Le Nouveau Front populaire en colère
Au sein du Nouveau Front populaire, la colère et la déception sont évidentes. La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale a posté un cinglant message sur son compte X: “ Le PS choisit donc de sauver Bayrou et Macron. Il renoue avec la politique Hollande et le reniement de la parole donnée aux gens”.
Éric Coquerel, député LFI se montre amer et dit qu’il ne comprend pas. Il insiste sur le fait que le budget Bayrou est pire que le budget Barnier, et que le PS n’a obtenu ni l’abrogation ni la suspension de la réforme des retraites mais juste de nouvelles consultations. “C’est incompréhensible que le PS permette au macronisme de survivre, a-t-il confié aux journalistes présents quelques minutes avant le vote. Chacun devra vivre avec ses choix devant ses électeurs, a-t-il ajouté.