Aram Brunson, un étudiant de 21 ans, a été accusé de fabriquer un "engin explosif" et de "tenter d'inspirer des militants arméniens", a déclaré le ministère américain de la Justice dans un communiqué écrit.
Selon la déclaration, des enquêtes ont été menées contre Brunson à la suite d’une explosion survenue dans sa chambre de dortoir alors qu'il était étudiant à l'université de Chicago en 2023.
Le bureau du procureur des États-Unis a déclaré que M. Brunson, alors étudiant en deuxième année de l'université, âgé de 19 ans, fabriquait un engin explosif lorsqu'il l'a accidentellement déclenché, provoquant un incendie et entraînant l'évacuation du dortoir.
Actions contre les Azerbaïdjanais
L'enquête affirme que Brunson a tenté de s'engager dans une "action directe révolutionnaire et terroriste" pour soutenir la "cause arménienne". Il est accusé d’avoir réalisé des vidéos montrant comment fabriquer des engins explosifs et comment placer des grenades sur des portes et des tables et d'avoir "tenté d'inspirer des militants arméniens".
Selon l’enquête, Brunson cherchait sur Internet comment "planifier des actions contre des missions diplomatiques étrangères aux États-Unis". Plus précisément, les documents contenant les accusations portées contre Brunson indiquent que ses activités de développement d'explosifs sont liées à son désir de s'engager dans des "actions militantes contre les Azerbaïdjanais au Karabakh".
D’après les documents judiciaires, en août 2023, alors que Brunson quittait Boston pour se rendre en Arménie, ses bagages ont déclenché des alarmes d’explosion pour un explosif inhabituel et hautement volatil.
Actuellement recherché, Brunson vivrait actuellement à Erevan, en Arménie, et fréquenterait une université américaine dans le pays, selon l’enquête.
“Faits alarmant”
La déclaration du ministère de la Justice comprend également les déclarations de l'agent spécial Jodi Cohen, l'un des officiers du Federal Bureau of Investigation (FBI) de Boston.
“Les faits reprochés à Aram Brunson sont alarmants. Nous pensons qu'il s'est engagé dans un stratagème visant à dissimuler ses tentatives de développement de compétences en matière de fabrication de bombes et de construction d'un engin explosif pour soutenir ses activités violentes et extrémistes. Cette affaire montre à quel point la Joint Terrorism Task Force du FBI à Boston prend au sérieux sa mission de prévention de la violence politique, où qu'elle se produise”, explique-t-il.
L'université de Chicago a, de son côté, assuré que le jeune homme n’est plus inscrit dans leur établissement. “Nous prenons la sécurité de nos étudiants très au sérieux. Depuis l'incident, l'individu n'est plus inscrit à l'université et n'est plus autorisé à séjourner dans une résidence universitaire. L'université a travaillé en étroite collaboration avec les forces de l'ordre pour garantir une enquête approfondie”, a assuré l'université de Chicago.
Chacune des accusations est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison, de trois ans de liberté surveillée et d’une amende pouvant atteindre 250 000 dollars.