“L’ONU doit mieux fonctionner pour la paix et la prospérité de l’humanité“, a lancé Erdogan s’adressant à l’Assemblée générale des Nations unies, dont les travaux ont été inaugurés dans le siège de l’organisation à New York.
Mettant en exergue le dynamisme de la diplomatie turque qui s’est attelée à régler des conflits en Europe, en Amérique latine, en Afrique et ailleurs où la Turquie joue un rôle de médiateur, le président Erdogan a émis l’espoir de voir un processus de paix se matérialiser entre la Russie et l’Ukraine.
A ce propos, le président turc a rappelé que son pays, en collaboration avec l’ONU, a réussi à débloquer les exportations des céréales ukrainiennes par le biais de la Mer noire vers les marchés mondiaux. “L’accord d’Istanbul a démontré que la diplomatie peut porter ses fruits“, a-t-il dit.
Évoquant les retombées du conflit en Ukraine, Erdogan a expliqué que la Turquie considère le secteur de l’énergie comme domaine de coopération et non pas de concurrence, mettant l’accent sur le principal enseignement à retenir de la pandémie, à savoir l’importance de “la solidarité dans la lutte contre les menaces“.
Concernant les périls qui pèsent sur l’ensemble de l’humanité, Erdogan affirme que la Turquie à fait montre de sa détermination à “être à l’avant-garde dans la lutte contre les effets des changements climatiques“, déplorant que le monde s’éloigne de l’objectif de l’éradication de la faim.
S’arrêtant sur les crises du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, le président turc a mis en garde contre l’impact de l’instabilité politique que des organisations terroristes, comme le PKK, exploitent pour s’implanter et mettre en péril la sécurité dans la région, réitérant l’engagement ferme de la Turquie à poursuivre sa lutte contre ces organisations, notamment en Syrie et dans le nord de l’Irak. Aussi, a-t-il plaidé pour une solution pacifique au conflit en Syrie dans le cadre des résolutions de l’ONU, et appelé la communauté internationale à s’associer aux efforts de la Turquie, visant à garantir le retour des réfugiés syriens à leur pays en toute sécurité.
A ce propos, Erdogan a fustigé les agissements de la Grèce qui s’obstine à repousser les réfugiés de façon illicite, sans égard aux règles humanitaires internationales, transformant la Méditerranée en “cimetière des réfugiés“.
“La Turquie souhaite régler les problèmes dans la région de la mer Égée et la Méditerranée orientale dans le cadre des relations de bon voisinage et du respect du droit international, a-t-il poursuivi, nous sommes d’avis que la conférence de la Méditerranée orientale, que nous avions proposée précédemment, permettrait d’atteindre ces objectifs.“
Faisant le bilan des médiations de la diplomatie turque et ses prises de position justes et équilibrées dans différents conflits qui secouent la région, le président turc a notamment exprimé son optimisme quant à la possibilité d’instaurer la paix et la stabilité dans le sud du Caucase.
Les travaux de la 77e Assemblée générale de l’ONU, réunion annuelle des chefs d’État et de gouvernement au siège des Nations unies, se sont ouverts ce mardi 20 septembre à New York.