Erdogan appelle à une paix durable à Gaza et dans la région / Photo: AA (AA)

Dans un message publié sur son compte X à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le président turc Recep Tayyip Erdogan a vivement dénoncé les souffrances infligées aux populations civiles de Gaza, appelant à une paix durable avant que la crise ne s’aggrave davantage.

Erdogan a souligné que la Turquie élevait la voix contre les atrocités depuis le premier jour. "La douleur des peuples opprimés de Gaza, de Palestine et du Liban est notre douleur à tous. Le consentement à l’oppression est une oppression."

Il a évoqué les scènes de désespoir, notamment des enfants palestiniens pieds nus sous la pluie, en quête d’un simple bol de soupe et condamné l’inaction face à ces tragédies, affirmant que "quiconque garde le silence face à une telle douleur partage la responsabilité de l’oppression".

Erdogan a salué les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, les qualifiant de “pas significatif vers la justice”. Il a également exprimé l’espoir que le cessez-le-feu récemment instauré entre Israël et le Liban devienne permanent, mais a insisté sur l’urgence d’établir un arrêt immédiat des hostilités à Gaza.

"Avant que davantage de sang ne soit versé, avant que la douleur des mères et des enfants ne s’amplifie, et avant que l’humanité ne perde encore plus de confiance dans ses institutions, nous devons agir pour un cessez-le-feu durable", a-t-il indiqué.

Il a réaffirmé que la Turquie, fidèle à ses valeurs, restait prête à assumer toutes ses responsabilités pour mettre fin au génocide en cours et ouvrir la voie à une paix durable. Selon Erdogan, ni l’identité des opprimés, ni la foi des oppresseurs ne doivent influencer la lutte pour la justice: "Nous sommes une nation qui, tout au long de l’Histoire, a ouvert ses portes à tous ceux qui souffraient, sans distinction."

Israël a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, tuant près de 44 300 personnes, principalement des femmes et des enfants, et en blessant plus de 104 700.

La semaine dernière, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Le 26 janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a également ordonné à Israël de faire tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher un génocide contre les Palestiniens, en réponse à une plainte déposée par l’Afrique du Sud.

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