Lors du débat qui a suivi le discours annuel sur l'état de l'Union prononcé par la cheffe de l'exécutif européen, l'élue de la France insoumise a pris la parole munie d'une série de factures adressées par des citoyens.
"Celle de Gilles, qui a vu le prix de son électricité augmenter de 113 euros par mois et (...) n'est pas sûr de pouvoir se chauffer cet hiver, celle de Grégoire: 2.300 euros de facture de gaz en à peine 6 mois, celle de Brigitte qui se demande si elle va devoir arrêter de manger ou de s'éclairer cet hiver", a-t-elle détaillé.
"Ils sont des millions dans leur cas, à ne plus pouvoir faire face à l'augmentation faramineuse des prix qui ne se limite pas au secteur de l'énergie", a-t-elle poursuivi.
"Cette crise n'est pas uniquement le résultat de la terrible guerre en Ukraine et du chantage odieux de Vladimir Poutine, elle est aussi le produit d'un système économique dont vous êtes aujourd'hui bien obligée de reconnaître les failles", a-t-elle accusé.
Quelques instants plus tard, reprenant la parole devant les eurodéputés, Ursula von der Leyen a contre-attaqué.
"Mme Aubry, les factures que vous nous avez montrées, oui elles sont +insupportables+, c'est vrai. Mais vous savez quoi? Envoyez ces factures à Moscou, c'est là qu'est le responsable", a déclaré l'Allemande, qui a présenté des propositions pour enrayer la flambée des prix du gaz et de l'électricité, notamment en restreignant les "superprofits" des groupes énergétiques et en réduisant la consommation de l'UE aux heures de pointe.