L'alliance du Premier ministre indien Narendra Modi pourrait doubler le nombre de ses sièges parlementaires dans le sud prospère du pays, signe qu'il peut élargir son audience même après 10 ans au pouvoir.
Les résultats des élections nationales, qui ont duré six semaines, seront connus le 4 juin et l'alliance dirigée par le parti nationaliste hindou de Modi, le Bharatiya Janata Party (BJP), devrait l'emporter facilement, comme l'ont montré les sondages de sortie des urnes après la fin du scrutin samedi.
Il deviendrait ainsi le deuxième Premier ministre indien, après Jawaharlal Nehru, à remporter trois mandats consécutifs.
Le faible taux de participation à ces élections, qui ont débuté le 19 avril, avait initialement fait naître chez l'opposition l'espoir que le soutien à M. Modi s'effritait. Les sondages à la sortie des urnes ne sont pas toujours exacts dans le pays le plus peuplé du monde, qui compte 1,42 milliard d'habitants.
Le BJP a longtemps été considéré comme un parti dépendant des grands États pauvres du nord, tels que l'Uttar Pradesh et le Bihar, mais les analystes affirment qu'il fait désormais des percées dans le sud, plus industrialisé.
Modi doit sa popularité à la formation d'alliances avec des groupes régionaux puissants, à ses dépenses importantes dans la construction de routes et de ponts, mais surtout en séduisant les ultra-nationalistes hindous, notamment en inaugurant un temple hindou sur le site de la mosquée historique démolie de Babri.
La coalition de l'Alliance nationale démocratique (NDA) de Modi pourrait remporter 55 à 64 sièges dans les cinq États du sud - Andhra Pradesh, Karnataka, Kerala, Tamil Nadu et Telangana, selon ABP-Cvoter, doublant presque les 32 sièges qu'elle a remportés lors de l'élection de 2019.
Le sondage de sortie des urnes a montré que, bien que le BJP ne soit au pouvoir dans aucun de ces États, il devrait y remporter plus de 30 sièges à lui seul.
