Le premier ministre et ministre qatari des Affaires étrangères, Cheikh Mohammed Bin Abdulrahman Al Thani, a déclaré, ce mardi, que l'opération militaire israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avait retardé les chances de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
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S'exprimant lors du Forum économique du Qatar, Cheikh Mohammed Bin Abdulrahman Al Than a, toutefois, souligné que les efforts de médiation se poursuivaient malgré leurs interruptions.
Il a noté qu'il existe “des différences fondamentales entre les deux“ parties, Israël et le Hamas, concernant le cessez-le-feu.
“Il y a une partie (le Hamas) qui veut mettre fin à la guerre et ensuite parler des otages. Il y a une autre partie (Israël) qui veut les otages et veut continuer la guerre", a-t-il expliqué.
Le chef de la diplomatie qatarie a ajouté : “Tant qu’il n’y aura pas de terrain d’entente sur ces deux choses, cela ne nous mènera pas à un résultat”.
L'armée israélienne a commencé, la semaine dernière, son invasion de la zone orientale de Rafah, prenant d'assaut et occupant le côté palestinien du passage de Rafah avec l'Égypte, fermant ainsi la seule porte d'entrée de Gaza vers le monde extérieur.
Le Hamas a également déclaré, la semaine dernière, qu'il acceptait une proposition de cessez-le-feu soumise par l'Égypte et le Qatar, mais Israël a jugé que l'accord ne répondait pas à ses principales exigences.
Israël a pilonné la bande de Gaza tuant plus de 35 180 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
Sept mois après le début du conflit, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d'un blocus, paralysant, de nourriture, d'eau potable et de médicaments.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice. Une décision provisoire rendue, en janvier dernier, a déclaré qu'il était “plausible“ que Tel Aviv commette un génocide à Gaza, lui ordonnant de mettre fin à de tels actes et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.
