Des enfants et des journalistes palestiniens se dispersent alors que les chars israéliens entrent dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, en Cisjordanie occupée. Photo: AFP (Others)

Les chars israéliens sont entrés en Cisjordanie occupée pour la première fois depuis 2002, une opération dénoncée par les autorités palestiniennes qui l’ont qualifiée d'”escalade dangereuse”.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait déclaré que les troupes resteraient dans certaines parties du territoire pendant un an et que des dizaines de milliers de Palestiniens, qui ont été contraints de partir, ne pourraient pas revenir.

Des témoins ont vu plusieurs chars avancer sur des pistes non pavées en direction de Jénine, longtemps bastion de la lutte contre Israël.

Katz a déclaré que lui et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avaient ordonné à l'armée “d'augmenter l'intensité de l'activité pour contrecarrer le terrorisme” dans tous les camps de réfugiés en Cisjordanie.

Des troupes israéliennes autour de Gaza

Sur le terrain à Gaza, l'armée israélienne a renforcé sa préparation à proximité de l’enclave palestinienne assiégée, a annoncé l'armée.

"Après une évaluation de la situation, il a été décidé d'augmenter la préparation opérationnelle dans la zone entourant la bande de Gaza", a déclaré l'armée dans un communiqué, tout en précisant qu'"aucun changement aux directives du commandement du front intérieur" n'était en cours.

Cette situation coïncide avec la suspension de la libération de 620 prisonniers palestiniens initialement prévue samedi. Ce report a été soutenu par la Maison Blanche qui a déclaré qu'elle appuyait la décision d'Israël de retarder la libération de 600 prisonniers palestiniens, citant ce qu'elle a décrit comme un “traitement barbare” des otages israéliens par le Hamas.

Trump soutient Israël

Le report de la libération des prisonniers est une “réponse appropriée” au traitement réservé aux otages par le Hamas, a déclaré dans un communiqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Brian Hughes.

Le président Donald Trump est prêt à soutenir Israël dans “toute ligne de conduite qu'il choisira concernant le Hamas”, a-t-il ajouté.

La presse israélienne rapporte que le Hamas serait prêt à faire un compromis sur le rituel de libération des otages en échange de prisonniers.

"Nous sommes prêts à accepter l'offre des médiateurs sur tout ce qui concerne la cérémonie de libération des otages afin de mettre fin à la crise et d'amener à la libération des prisonniers palestiniens", a déclaré le porte-parole du Hamas à Gaza, Hazem Qassem, dans des propos rapportés par Kan, la radio publique israélienne.

La trêve entrée en vigueur le 19 janvier dernier a mis fin à 15 mois de guerre d'Israël contre Gaza qui a tué plus de 48 329 Palestiniens, un chiffre révisé par les autorités à plus de 62 000, après l'ajout de milliers de personnes portées disparues et désormais présumées mortes.

TRT Français et agences