L’agence mondiale de notation de crédit S&P a abaissé mardi la note à long terme d’Israël de « A+ » à « A », dans un contexte d’escalade avec l'offenssive militaire au Liban.
L’agence de notation a évoqué les risques pour l’économie et les finances publiques israéliennes liés à l'offenssive militaire au Liban et à un éventuel conflit avec l’Iran.
"Nous considérons désormais que l'activité militaire à Gaza et une recrudescence des combats à la frontière nord d'Israël - y compris une incursion terrestre au Liban - pourraient persister jusqu'en 2025, avec des risques de représailles contre Israël", a déclaré S&P.
La décision de l’agence était initialement prévue pour le 8 novembre, mais a été avancée en raison de l’escalade du conflit avec le Hezbollah.
"Cette annonce imprévue est due à l'augmentation significative des risques géopolitiques et sécuritaires en Israël", a déclaré S&P.
Moody’s a aussi rabaissé
La dégradation est intervenue quelques jours après que l’agence de notation Moody’s a abaissé la note de crédit d’Israël de deux niveaux, de « A2 » à « Baa1 », avec une perspective négative.
La décision a été rendue avant que l’Iran ne tire environ 180 missiles balistiques sur Israël, dans un contexte de tensions accrues entre les deux grands rivaux régionaux.
Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien a déclaré que l’attaque était une réponse aux assassinats du chef du Hamas Ismail Haniyeh, du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et du commandant du CGRI Abbas Nilforoshan.
Haniyeh a été tué lors d'une attaque à Téhéran en juillet, tandis que Nasrallah et Nilforoshan ont été tués lors d'une frappe aérienne à Beyrouth, la capitale libanaise, la semaine dernière.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que l’Iran avait commis une « grave erreur » avec son attaque de missiles et qu’il « en paierait le prix ».
L'armée israélienne a lancé une offensive militaire dévastatrice sur la bande de Gaza depuis une incursion transfrontalière du groupe palestinien Hamas le 7 octobre dernier, tuant plus de 41 600 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, et en blessant plus de 96 400 autres.
Le conflit s’est étendu au Liban, l’armée israélienne ayant lancé des frappes aériennes massives contre ce qu’elle appelle les cibles du Hezbollah, tuant plus de 1 073 personnes et en blessant plus de 2 950 autres depuis le 23 septembre, selon le ministère libanais de la Santé.
La communauté internationale a averti que les attaques israéliennes au Liban pourraient aggraver le conflit à Gaza et déboucher sur une guerre régionale plus vaste.