Le gouvernement de Macron va inscrire dans la loi le principe de souveraineté alimentaire, a annoncé jeudi le Premier ministre, Gabriel Attal, tentant de désamorcer la crise dans la filière agricole qui s'est étendue à d'autres pays européens.
"Nous voulons être souverains. Souverains pour cultiver, souverains pour récolter, souverains pour nous alimenter. C'est le premier engagement que je prends ce matin. Nous inscrirons l'objectif de souveraineté dans la loi, a déclaré Gabriel Attal lors d'une conférence de presse.
Le ministre a commencé par énumérer les précédentes mesures récemment annoncées, admettant que le gouvernement avait fait des erreurs face à la crise agricole.
"Avons-nous répondu au malaise ? À l'évidence non. Avons-nous fait des erreurs ? À l’évidence oui", a reconnu le ministre.
Il s'agit de la troisième série d'annonces pour tenter de répondre aux revendications du secteur et alors que les précédentes mesures, venues de Paris et de la Commission européenne, n'ont pas satisfait les agriculteurs.
Le chef du gouvernement, qui affirme vouloir protéger les agriculteurs, a notamment annoncé une aide de 150 millions d'euros pour les éleveurs dès cet été, l'application renforcée de la loi EGalim dans la restauration collective - notamment sur l'objectif de 20% de bio - ou encore une dérogation aux règles sur les prairies.
Gabriel Attal a également promis d'empêcher l'importation en France de produits traités avec le Thiaclopride, un pesticide interdit, et souhaite créer une force européenne de contrôle pour lutter contre la fraude sanitaire.