Funérailles des Palestiniens tués lors d'une frappe aérienne israélienne, à Tubas / Photo: Reuters (Reuters)

L'armée israélienne a lancé fin août une vaste offensive dans le nord de la Cisjordanie où les groupes armés en lutte contre Israël, qui occupe le territoire palestinien depuis 57 ans, sont particulièrement actifs.

Des dizaines de Palestiniens mais aussi des civils, des adolescents et ou personnes âgées, ont été tués selon des sources palestiniennes, dans cette opération par l'armée israélienne.

L'Unrwa a indiqué dans un communiqué que Sofiane Jaber Abed Jawwad avait été tué dans la nuit de mercredi à jeudi dans le camp de réfugiés de Faraa (nord).

"C'est la première fois qu'un employé de l'Unrwa est tué en Cisjordanie depuis plus de dix ans", a-t-elle souligné.

Selon l'Unrwa, Sofiane Jaber Abed Jawwad était "employé de voirie", marié et père de cinq enfants.

Israël a multiplié les raids meurtriers en Cisjordanie occupée depuis l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, qui a déclenché le 7 octobre la guerre dans la bande de Gaza, où selon l'Unrwa, plus de 220 des ses employés ont été tués depuis le début des hostilités, dont six mercredi.

Funérailles

En Cisjordanie, au moins 679 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre par des tirs de soldats ou colons israéliens, selon des données du ministère palestinien de la Santé.

Vendredi, les proches de Palestiniens tués par une frappe aérienne à Toubas ont organisé des funérailles, après le retrait des forces israéliennes à la suite d'un raid dans le secteur.

L'agence de presse officielle palestinienne Wafa a indiqué de son côté que l'armée s'était retirée jeudi soir, permettant ainsi la tenue des funérailles.

Les quatre hommes enterrés à Toubas vendredi ont été tués par une frappe aérienne mercredi à l'aube, selon le Croissant-Rouge palestinien. Un cinquième homme tué par la même frappe a été inhumé vendredi à Tamoune, également dans le nord de la Cisjordanie.

Vendredi matin, des centaines de personnes ont défilé dans les rues de Toubas aux côtés des quatre corps entreposés sur des civières et enveloppés d'un linceul blanc. Certains agitaient le drapeau vert duHamas, et des coups de feu ont ponctué les chants des proches en deuil.

"Je me suis réveillé le matin au son d'une explosion", a déclaré Ahmed Sawafta, le père d'un des hommes décédés, décrivant la frappe de mercredi. "Mes frères sont arrivés et m'ont dit que Yassine était tombé en martyre", a-t-il ajouté en référence à son fils.

Agences