Cinquante ans de guerres d’Israël au Liban / Photo: AA (AA)

1978, "l'opération Litani"

La première incursion d'Israël au Liban a lieu du 14 au 21 mars 1978 lorsque son armée envahit une partie sud du pays.

Cette invasion est condamnée par l'ONU en vertu de la résolution 425 du Conseil de sécurité qui demande à Israël de retirer ses forces du territoire libanais. Ce retrait n'a été effectif que 22 ans plus tard, le 16 juin 2000.

Israël nomme son invasion "l'opération Litani", du nom du fleuve qui coule dans le sud du Liban. Son armée qui entre sur une profondeur d'environ 40 km repousse l'Organisation de libération de la Palestine au-delà du Litani, vers Saïda ou Beyrouth.

Elle aboutit de fait, après un retrait formel de l'armée israélienne, à une occupation de 700 km2 dans le sud du Liban.

La résolution 425 adoptée à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU le 19 mars 1978 crée la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) toujours en place aujourd'hui.

1982, une invasion qui va durer 18 ans

En 1982, Israël envahit le Liban jusqu'à Beyrouth lors d'une attaque qui a suivi un échange de tirs à travers la frontière, puis des milliers de combattants palestiniens ont été évacués par la mer après un siège sanglant de 10 semaines de la capitale libanaise, accompagné d'intenses bombardements israéliens de l'ouest de Beyrouth.

Cette année, les Gardiens de la révolution iraniens ont établi le Hezbollah au Liban pour faire face à l’invasion israélienne.

Israël s'est retiré du centre du Liban en 1983, mais a conservé ses forces dans le sud où Il a établi une zone d’occupation officielle, d’une profondeur d’environ 15 kilomètres, et a pris le contrôle de la zone. Le Hezbollah a lancé une guérilla contre les forces israéliennes en 1985.

En juillet 1993 , Israël a lancé une attaque d’une semaine contre le Liban sous le nom d’« Opération Colonie ». Son objectif était de diriger une frappe directe contre le Hezbollah afin de lui rendre difficile l’utilisation du sud du Liban comme base pour attaquer Israël, tout en faisant pression sur le gouvernement libanais pour qu'il prenne des mesures à son encontre.

2006, la "guerre des 33 jours"

En juillet 2006, le Hezbollah a pénétré les frontières d'Israël, kidnappé deux soldats israéliens et en a tué d'autres, déclenchant une guerre de cinq semaines qui comprenait d'intenses frappes israéliennes sur les bastions du Hezbollah et les infrastructures libanaises.

Les forces terrestres israéliennes ont pris d’assaut le sud du Liban, mais la majeure partie du conflit s’est déroulée sous les frappes aériennes israéliennes et les tirs de missiles du Hezbollah. Finalement, la guerre a pris fin sans qu’Israël n’ait atteint ses objectifs militaires. Mais au moins 1 200 personnes au Liban, pour la plupart des civils, et 158 Israéliens, pour la plupart des soldats, y avaient perdu la vie.

2023-2024, nouveau front

Le 1er octobre 2024 , l'armée d'occupation israélienne a déclaré avoir lancé une opération terrestre précise contre des cibles et des infrastructures du Hezbollah dans un certain nombre de villages proches de la frontière, considérés comme sources de menaces pour les colonies israéliennes à la frontière nord..

Le Hezbollah avait inauguré le 8 octobre 2023 une série d’attaques contre des cibles israéliennes dans le nord d'Israël, en soutien à Gaza qui était confrontée à une agression israélienne qui se poursuit jusqu'à présent.

Agences