La coordinatrice, Lynn Hastings, a affirmé dans un communiqué que les "avertissements anticipés" lancés par l'armée israélienne aux populations pour évacuer des zones qu'elle entend viser, "ne font aucune différence".
"Aucun endroit n'est sûr à Gaza"
L'armée israélienne "continue de prévenir les habitants de la ville de Gaza que ceux qui restent chez eux se mettent en danger", rappelle M. Hastings.
"Dans certains cas, la notification (de l'armée israélienne, NDLR) encourage les gens à se rendre dans une zone humanitaire à Al-Mawasi", située à l'ouest de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Mais "les Nations unies ont l'intention de fournir de l'aide là où se trouvent les personnes dans le besoin", a-t-elle assuré.
L'armée israélienne, via ses porte-parole en langue arabe, a ordonné à plusieurs reprises aux habitants de la ville de Gaza de la quitter pour "la zone humanitaire dans la zone d'Al-Mawasi, vers laquelle les aides humanitaires seront dirigées si besoin".
"Pour les personnes qui ne peuvent pas évacuer - parce qu'elles n'ont nulle part où aller ou qu'elles sont incapables de se déplacer - les avertissements anticipés ne font aucune différence", a souligné Mme Hastings.
"Lorsque les routes d'évacuation sont bombardées, lorsque les gens au nord comme au sud sont pris dans les hostilités, lorsque les éléments essentiels à la survie font défaut, et lorsqu'il n'y a aucune garantie de retour, les gens ne sont laissés qu'avec des choix impossibles", a-t-elle ajouté.
Elle a rappelé que "la conduite des conflits armés, où que ce soit, est régie par le droit international humanitaire. Cela signifie que les civils doivent être protégés et disposer des éléments essentiels à leur survie, où qu'ils se trouvent et qu'ils choisissent de bouger ou de rester"
"Cela signifie également que les otages - tous les otages - doivent être libérés, immédiatement et sans condition", a-t-elle encore dit.
Le conflit à Gaza, soumise aux bombardements et au blocus israéliens depuis le 7 octobre, a éclaté suite à l’opération "Déluge d'Al-Aqsa" lancée par Hamas. Le mouvement palestinien a déclaré que cette incursion était une riposte à la prise d'assaut de la mosquée d'Al-Aqsa et à la violence croissante des colons israéliens.
L'armée israélienne a ensuite lancé l'opération "Épées de fer" dans la bande de Gaza, qui a tué jusque là 6.546 Palestiniens, dont 2 360 enfants. Le bilan des morts du côté israélien s'élève quant à lui à plus de 1 400 personnes.