Herbert Kickl, le chef du FPÖ lors des résultats des élections ce dimanche soir en Autriche / Photo: AFP (AFP)

Si le FPÖ a déjà été au pouvoir, il n’est jamais arrivé en tête d’un scrutin. Il engrange cette fois son meilleur score depuis 1945. C’est donc comme un coup de tonnerre dans le ciel autrichien. "Ensemble, on a écrit un morceau d’histoire" : ce sont les premiers mots de Herbert Kickl, le chef de l’extrême droite, dimanche soir après le résultat des élections. Le parti conservateur, au pouvoir depuis 5 ans, est arrivé second juste derrière avec 26,3% des voix.

Le parti qui arrive en tête du scrutin forme le futur gouvernement et détient la fonction de Chancelier mais le parti d’extrême droite n'est pas assuré de gouverner. Le FPÖ a en effet une majorité relative et doit trouver des partenaires pour un gouvernement de coalition. Les autres partis ont annoncé qu’ils refusaient de gouverner avec lui et veulent créer une sorte de cordon sanitaire autour du FPÖ. “Je leur donne deux ou trois jours pour réfléchir. Espérons qu’ils reviennent à la raison. Ce serait aussi dans leur propre intérêt” a lancé dimanche soir à la foule le très radical chef du FPÖ.

Un parti aux racines nazies et anti-migrant

Si l’extrême droite gagne du terrain partout en Europe (France, Italie, Hongrie), cette fois le parti de l’ancien ministre de l’Intérieur Kickl a fait mieux que les sondages ne le prédisaient. Tous les observateurs parlent de “séisme politique” dans ce pays de neuf millions d’habitants.

Le parti de la Liberté a fait campagne sur quatre thèmes: la vie chère, le soutien à l’Ukraine, la politique climatique et l’immigration. C’est donc sans surprise que le FPÖ a promis de faire de l’Autriche une forteresse qui ne laissera pas passer les migrants. Il propose notamment de déchoir de leur nationalité et d'expulser des Autrichiens d'origine étrangère.

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Et plus gênant pour l’Europe, le parti de la Liberté affiche son soutien à la Russie et désapprouve les sanctions prises contre Moscou à cause du conflit en Ukraine.

TRT Français et agences