Depuis le 7 octobre, au moins 811 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée, par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. / Photo: AA (AA)

Selon le ministère de la Santé, basé à Ramallah (centre), sept personnes ont été tuées dans le camp de réfugiés de Tulkarem, dans l'ouest de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, et une autre a perdu la vie dans le camp voisin de Nour Chams, après un raid lancé par l'armée israélienne tôt mardi.

Deux femmes, Khawla Ali Abdoullah Abdo, 53 ans, et Bara Khalid Hussein, âgée de 30 ans, figurent parmi les victimes à Tulkarem.

Fathi Saïd Awda Oubaïd, un jeune homme de 18 ans, a pour sa part succombé à des blessures par balle, a précisé le ministère.

Les habitants du camp de réfugiés ont signalé que le raid avait impliqué des bulldozers qui détruisaient des routes.

Depuis le début de la guerre israélienne à Gaza, le 7 octobre 2023, la tension a augmenté en Cisjordanie occupée.

Au moins 811 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, d'après des données officielles israéliennes, 25 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids israéliens.

Un Noël morose

En Cisjordanie, les fêtes de Noël sont assombries par les violences israéliennes. Bethléem "limite" sa joie pendant les fêtes de Noël, explique Anton Salman, le maire de cette ville de Cisjordanie occupée, située à une dizaine de kilomètres seulement de Jérusalem, de l'autre côté du mur de séparation érigé par Israël.

Un grand sapin se dresse normalement pour Noël sur la place de la Mangeoire attenante, mais comme l'an dernier, les autorités locales ont décidé de ne pas organiser de grandes célébrations.

La ville s'est animée en début d'après-midi avec un défilé de scouts, dont certains portaient des pancartes avec des messages tels que "Arrêtez le génocide à Gaza maintenant" et "Nos enfants veulent jouer et rire".

Derrière eux, le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, revenu de Gaza pour présider la messe de minuit.

"Je veux remercier nos chers frères et sœurs à Gaza, à qui je viens de rendre visite", clame-t-il, dans son homélie en anglais. "Ils sont un vrai signe d'espoir au milieu du désastre et de la destruction totale qui les entourent".

"Pour la deuxième année, c'est un triste Noël pour vous aussi", poursuit le patriarche. "Mais l'année prochaine, Noël à Bethléem sera plein de sapins, de vie et de pèlerins".

Dans le petit territoire palestinien ravagé de Gaza, des centaines de chrétiens se sont réunis dans l'église de la Sainte-Famille, au nord de la ville, pour la messe de la nuit de Noël.

Ces derniers jours, des négociations indirectes entre Israël et le Hamas, avec la médiation du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, ont eu lieu à Doha, ravivant l'espoir d'un accord.

Lundi devant le Parlement, Netanyahu a fait état de "quelques progrès" dans les négociations. Mardi, son bureau a précisé que les négociateurs israéliens étaient revenus du Qatar après des "négociations significatives".

"L'équipe retourne en Israël pour des consultations internes concernant la poursuite des négociations pour le retour de nos otages", a-t-il ajouté.

Depuis le 7 octobre de l'année dernière, la campagne militaire israélienne à Gaza a fait plus de 45 259 morts palestiniens, dont 17 492 enfants et 11 979 femmes, et 107 627 blessés, selon le ministère de la Santé de Gaza.

TRT Français et agences