Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a lancé un appel appuyé à Israël l’invitant à ne pas attaquer Rafah et attendre un cessez-le-feu, qui ne peut être unilatéral.
M. Tajani s’exprimait lors d’une conférence de presse aussitôt après son arrivée en Allemagne pour participer à la 60e Conférence de Munich sur la sécurité, où il a annoncé notamment que les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 tiendraient leur première réunion, ce samedi, sous la présidence italienne.
Les pays du G7 pourraient s'orienter, selon lui, vers un appel au cessez-le-feu dans la bande de Gaza en échange de la libération des otages.
"Si le Hamas veut aussi le bien de son peuple, il doit cesser tout acte de guerre et libérer les otages", a-t-il déclaré, ajoutant que "sans leur libération, toute négociation sera difficile”.
Depuis une incursion transfrontalière du groupe palestinien Hamas, le 7 octobre dernier, tuant environ 1 200 personnes, l'offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait plus de 28 775 morts et causé des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité.
La guerre israélienne contre Gaza a poussé 85% de la population du territoire vers le déplacement interne, en raison de pénuries aiguës de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% de l'infrastructure de l'enclave a été endommagée ou détruite, selon l'ONU.
La Cour internationale de Justice avait rendu, en janvier dernier, un arrêt provisoire ordonnant à Israël d'empêcher tout acte de génocide à Gaza et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux Palestiniens assiégés.