Le Caire accueille, ce lundi, une réunion entre des représentants du Fatah et d’autres du Hamas pour examiner les moyens de rouvrir le poste frontière de Rafah du côté égyptien.
Le Fatah, qui gouverne partiellement la Cisjordanie occupée, mène des discussions au Caire avec le Hamas sur les propositions avancées par l'Egypte concernant la réouverture du poste frontière de Rafah, a déclaré un responsable du groupe à l'agence de presse Anadolu.
“Le Fatah souhaite mettre un terme immédiat à la guerre israélienne dans la bande de Gaza, accélérer l'acheminement de l'aide et lancer la reconstruction”, a déclaré Abdullah Abdullah.
“Une délégation du Fatah est présente au Caire pour discuter avec une délégation du Hamas des propositions liées à la réouverture du poste frontière de Rafah [entre Gaza et l'Égypte] et à ce que l'Autorité palestinienne le gère du côté palestinien“, a-t-il déclaré.
Abdallah n'a pas révélé la nature des propositions égyptiennes.
Le Caire a maintenu fermé le côté égyptien du passage depuis que les forces israéliennes ont occupé le côté palestinien début mai.
Les pourparlers interviennent après une rencontre tenue en juillet en Chine entre les factions palestiniennes rivales qui se sont mises d'accord sur des mesures visant à former un gouvernement d'unité palestinienne pour Gaza ainsi que pour la Cisjordanie occupée.
Le pilonnage de Gaza continue
Au moins 31 personnes ont été tuées, dont trois enfants, dimanche dans des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza déchirée par la guerre, selon des médecins.
Les bombardements intensifs menés par Israël se sont poursuivis dans la nuit, avec des attaques signalées dans toute l’enclave côtière de Gaza.
Dans le nord, les forces israéliennes ont fait exploser des bâtiments dans le camp de réfugiés assiégé de Jabalia et ont lancé des attaques d'artillerie sur Beit Lahia, à proximité.
Des bombardements israéliens ont également été signalés à Abasan al-Kabira, dans le sud de Khan Younès. L'agence de presse Wafa, citant des témoins, a affirmé que les bombardements étaient aléatoires, soulignant que les habitants craignaient que ces attaques ne soient le prélude à une nouvelle incursion terrestre dans la région.
Des attaques israéliennes ont également été signalées dans le camp de réfugiés du centre de Nuseirat ainsi que dans le nord de la bande de Gaza.
Israël mène depuis octobre 2023 une guerre génocidaire contre la bande de Gaza tuant plus de 44 400 personnes, la plupart des femmes et des enfants, et en blessant plus de 105 000.
Cette guerre qui en est à sa sa deuxième année est largement condamnée par des responsables et des institutions de par le monde qui la qualifient de génocide en raison des attaques visant les civils et du blocage des livraisons d’aide humanitaire qui menacent de détruire une population.
Le 21 novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également face à une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre meurtrière contre Gaza.