L'armée israélienne a frappé le cœur de Beyrouth faisant 105 victimes en 24 heures, tout en maintenant la pression dans le sud du Liban où elle a tué le chef local du Hamas.
"Fatah Charif Abou al-Amine, le chef du Hamas au Liban et membre de la direction du mouvement à l'étranger", a été tué dans un frappe contre sa maison dans le camp d'Al-Bass, dans le sud du Liban, indique un communiqué du Hamas. L'agence officielle libanaise ANI a fait état d'une frappe aérienne sur le camp près de la ville de Tyr, dans le sud du pays.
Outre le Hamas, le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) a aussi annoncé la mort de trois de ses membres dans une frappe israélienne à Beyrouth intra muros ce lundi, la première visant le cœur de la capitale libanaise depuis le déclenchement de l’offensive militaire israélienne sur Gaza, en octobre 2023.
Le FPLP, , appuie le Hezbollah libanais dans ses opérations menées sur le nord d'Israël "en soutien" au Hamas palestinien contre Israël.
"Mohammad Abdel-Aal (...), chef du département de la sécurité militaire, Imad Odeh membre du (...) commandant militaire au Liban, et Abdelrahmane Abdel-Aal sont morts en martyr à la suite d'un lâche assassinat perpétré par un avion d'occupation sioniste à Cola" à Beyrouth, a indiqué peu après la frappe le FPLP dans un communiqué sur son site web officiel.
Une source sécuritaire libanaise a indiqué à l'AFP "qu'au moins quatre personnes ont été tuées dans une frappe de drone israélienne visant un appartement à Beyrouth, et appartenant à la Jamaa Islamiya",, cible de plusieurs frappes israéliennes depuis le début de l'escalade le 8 octobre à la frontière israélo-libanaise.
La source avait indiqué qu'au moins deux des quatre morts étaient membres du FPLP.
Des vidéos relayées par les chaînes de télévision locales montrent l'étage partiellement rasé de l'immeuble visé par la frappe, dans le quartier de Cola, jouxtant la route de l'aéroport.
Des journalistes de l'AFP ont fait état de drones survolant la capitale libanaise tout au long de la journée de dimanche.
Si ces derniers jours l'armée israélienne a pilonné à plusieurs reprises la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, c'est la première fois qu'elle vise le cœur de la capitale libanaise depuis le 8 octobre.
Cette frappe intervient alors que l'armée israélienne maintient sa pression militaire contre le mouvement libanais pour le septième jour consécutif.
105 morts enregistrés dimanche
Des frappes contre des fiefs du Hezbollah à travers le Liban ont encore fait au moins 105 morts dimanche, selon le ministère de la Santé libanais, deux jours après la mort de son chef Hassan Nasrallah avec des dizaines de membres du mouvement libanais dans des raids israéliens.
L'armée israélienne a intensifié depuis le 23 septembre ses bombardements contre le Hezbollah, pour “permettre le retour dans le nord d'Israël des habitants déplacés en raison de tirs réguliers en provenance du Liban”.