Romain Bardet (FRA/DSM) : le prudent
Pour son retour après une parenthèse d'un an, l'Auvergnat qui n'a plus couru depuis son abandon du Giro avance masqué. "Je n'ai pas de certitudes sur mon niveau", assure Bardet qui dit être concentré sur les étapes. Quitte à revoir ses ambitions s'il se retrouve en bonne posture après la première semaine.
David Gaudu (FRA/Groupama-FDJ): le successeur
Objectif podium, a annoncé le patron de l'équipe Marc Madiot.
Le grimpeur breton, déjà investi des responsabilités de leader l'an passé (11e), dispose cette année du concours de Thibaut Pinot, transformé en lieutenant de luxe en montagne et apparemment soulagé de ce nouveau rôle.
Ben O'Connor (AUS/AG2R Citroën) : le trouble-fête
Quatrième l'an passé et vainqueur d'une dure étape alpestre, l'Australien s'est révélé l'an dernier. Il a confirmé en 2022 pour rivaliser, en trouble-fête, dans le récent Dauphiné avec le duo des Jumbo (Roglic/Vingegaard). En parallèle, son naturel et son sourire sont autant d'atouts pour plaire au grand public.
Tadej Pogacar (SLO/UAE) : le jeune cannibale
Son physique d'adolescent dissimule un "cannibale" adoubé par la légende Eddy Merckx. A 23 ans, le Slovène a raflé la mise lors de ses deux premières participations. Brillant sur tous les terrains, il est l'indiscutable favori, unanimement reconnu comme l'homme à battre.
Primoz Roglic (SLO/Jumbo) : le challenger
Le rêve du maillot jaune, si longtemps caressé en 2020, s'est dérobé à lui prématurément l'an passé. Le Slovène, persévérant, revient à la charge, soulagé d'avoir mis fin cette année au signe indien qui le poursuivait dans les courses françaises organisées par ASO (victoires dans Paris-Nice et le Dauphiné).
Mais, à chaque fois, Pogacar était absent.
Geraint Thomas (GBR/Ineos) : le vétéran
"Je veux surtout m'amuser. Après tout, j'ai déjà gagné le Tour une fois", annonce le Gallois (36 ans), objectivement avantagé par le parcours de la première semaine. Officiellement, le vainqueur 2018 laisse les responsabilités du classement général à deux de ses coéquipiers (D. Martinez, A. Yates). Mais son récent succès au Tour de Suisse l'a réinstallé en première ligne.
Wout van Aert (BEL/Jumbo) : le coureur-protée
Il sait tout faire, pour preuve ses trois succès d'étape dans le Tour 2021 sur autant de terrains différents. Pour sa quatrième participation, le Belge a obtenu de briguer enfin le maillot vert du classement par points dans une équipe également tournée vers le maillot jaune. Comment résister à "WVA" ?
Mathieu van der Poel (NED/Alpecin) : la star
Le Néerlandais a tout de la star. L'envergure, le sens du spectacle, le charisme... "VDP" a enflammé la première semaine du Tour 2021 avant de se retirer.
Cette année, il a terminé pour la première fois un grand tour (Giro) et n'a plus couru ensuite. Mais le petit-fils de Raymond Poulidor est très attendu dans la première partie du Tour.
Aleksandr Vlasov (RUS/Bora) : l'outsider
Seul coureur de son pays au départ, le Russe débute dans le Tour sans complexe mais sans repère. Son parcours 2022 (3e au Pays basque, vainqueur en Romandie) le place-t-il en bonne position pour viser un podium, voire mieux. "La course est longue", rappelle-t-il comme s'il était déjà, à 26 ans, un vieux briscard.
Jonas Vingegaard (DEN/Jumbo) : le plan B
Dauphin surprise de Pogacar l'an passé, le Danois a confirmé son niveau au récent Dauphiné. Il a mérité le statut de coleader dans son équipe au côté de Roglic pour la course qui démarre dans un pays acquis à sa cause. Il en a été ému aux larmes lors de la présentation des équipes.