Paris-2024: Orange va connecter des Jeux "inédits d'un point de vue technologique" (Reuters)

Trente ans après avoir assuré le déploiement des réseaux des JO d'hiver d'Albertville en 1992, l'opérateur français va devoir franchir en 2024 un nouvel "Everest des télécoms", avec des Jeux "inédits d'un point de vue technologique", selon sa directrice générale, Christel Heydemann.


"Paris-2024, c'est au total l'équivalent de 32 championnats du monde au même moment et, ce, durant 29 jours", a-t-elle rappelé lors d'une conférence de presse à Paris, en compagnie de Tony Estanguet, le président du Comité d'organisation des Jeux.


En plus de la cérémonie d'ouverture, "il faudra ainsi connecter plus de 120 sites, depuis les grands stades jusqu'aux grandes places comme les Invalides, en passant par les aéroports, les gares, les centres d'entraînement mais aussi la Marina de Marseille et Tahiti, où se dérouleront les épreuves de surf", a-t-elle ajouté.


Alors que cinq opérateurs étaient chargés de cette mission lors des Jeux de Tokyo en 2021, Orange sera l'opérateur unique en charge de la connectivité et de la "totalité de l'équipement technologique" des Jeux de Paris-2024.


Pour assurer cette mission, plus de 1.000 employés du groupe sont déjà mobilisés, 100 personnes seront également recrutées.


Concrètement, l'opérateur va déployer une "architecture unifiée", afin d'interconnecter sur une "interface unique" tous les équipements nécessaires à la bonne marche des épreuves sportives (chronométrage, affichage, sonorisation...).


Autre promesse technologique permise par son réseau 5G: la mise en place d'un nouveau standard de transmission vidéo qui permettra une captation "en mouvement" et un partage d'images en qualité 4K avec une latence "inférieure à 80 millisecondes".


Mais aussi l'installation d'un "système de talkie-walkie" utilisant le réseau mobile permettant aux organisateurs et aux secours de communiquer par voix et vidéo "de manière prioritaire et sécurisée".


Orange, à l'instar d'EDF, BPCE, Carrefour ou Sanofi, fait partie des sponsors dit "premium" des Jeux de Paris, c'est-à-dire les plus gros contributeurs de l'événement, qui dépensent chacun quelque cent millions d'euros dans le cadre de leur partenariat.


Les organisateurs tablent sur des recettes de sponsoring de 1,1 milliard d'euros au total, avec l'objectif d'arriver à 80% de cette somme d'ici à fin 2022.



AFP