Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, s’est dit favorable à des sanctions économiques contre Israël. Dans une interview accordée au quotidien belge Het Laatste Nieuws, il a précisé qu’il plaidait auprès de l’Union européenne (UE) pour qu’elle impose un embargo sur les produits fabriqués dans les territoires palestiniens occupés. Il a notamment cité les dattes, l’huile d’olive et le vin.
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“Pouvons-nous continuer à avoir Israël comme partenaire commercial ? Je ne le pense pas“, a lancé De Croo.
“Depuis, il y a eu 35 000 morts, dont 10 000 enfants“, a-t-il souligné, chiffres du ministère de la Santé à Gaza à l’appui.
“Ce n’est pas la raison principale, mais nous, Européens, en subirons les conséquences. Dans dix ans, ils diront : Vous avez vu ce qui se passait et vous n’avez pas agi”.
De Croo a également évoqué le risque d’une escalade régionale à la suite de la guerre de Gaza.
Le Premier ministre belge a déclaré qu’il étudiait la question des sanctions avec d’autres pays européens “depuis des semaines” et qu’il avait demandé au responsable de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, d’examiner la question d’un éventuel non-respect par Israël de l’accord d’association conclu avec l’UE.
Parallèlement, la vice-première ministre belge Petra De Sutter, du parti de gauche Groen, a écrit sur X que son pays “envisageait de nouvelles sanctions“ à l’encontre d’Israël.
Soutien constant à la Palestine
En novembre dernier, elle plaidait déjà pour la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.
"Compte tenu de la gravité et de l'urgence de la situation dans les territoires palestiniens, la suspension de l'accord avec Israël est une mesure normale", a déclaré De Sutter, y compris la suspension de l'accord d'association de l'UE pour la coopération économique et politique.
Elle plaidait aussi pour l'interdiction d'entrée sur le territoire, des colons israéliens impliqués dans des actes de violence dans les territoires palestiniens occupés. De même, elle soulignait que les soldats et les hommes politiques israéliens qui ont commis des crimes de guerre devraient également être inclus dans cette liste.
La nouvelle coalition au pouvoir en Belgique comporte les Verts et les socialistes notamment. Elle a fait de la Belgique l’un des pays les plus critiques de l’Union européenne envers Israël, du fait de sa politique de colonisation en Cisjordanie et de l’offensive militaire à Gaza.
C’est aussi l’un des plus grands soutiens diplomatiques de la Palestine.
La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a déclaré, lundi, que son pays soutenait l'adhésion à part entière de la Palestine aux Nations unies comme un premier pas important vers la paix.
Sur la plateforme X, elle a écrit : ''Dans ma lettre à Riyad al-Maliki, l'envoyé spécial du président palestinien Mahmoud Abbas, j'ai confirmé que nous soutenons l'adhésion à part entière de la Palestine aux Nations unies étant donné qu'il s'agit d'un premier pas vers la paix''.
De plus, en janvier dernier, la ministre de la Coopération au développement, Caroline Gennez a soutenu la plainte sud-africaine contre Israël à la CIJ.
‘’La Belgique réaffirme son plein soutien à cette plainte portée devant la Cour internationale de Justice. Si la CIJ demande à Israël d’arrêter sa campagne militaire à Gaza, notre pays la soutiendra pleinement’’, avait-elle écrit sur X.
‘’Notre pays assume sa responsabilité à l’égard des droits de l’Homme et du droit humanitaire’’, a ajouté la ministre belge.
La Belgique, l'Espagne et l’Irlande figurent, ainsi, parmi les pays qui ont vivement critiqué les attaques israéliennes à Gaza et insisté à plusieurs reprises sur un cessez-le-feu immédiat et la nécessité pour Israël de se conformer pleinement au droit international.