Israël veut clairement profiter de la situation en Syrie pour étendre son emprise sur le Golan. Quelques heures seulement après la chute, le 8 décembre, du régime de Bachar Al-Assad en Syrie, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait ordonné à l'armée de s'emparer de la zone tampon contrôlée par l'ONU séparant les deux pays sur le plateau du Golan.
Le nouveau ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ordonné aux troupes de "se préparer à rester" tout l'hiver dans la zone tampon.
Dimanche, le gouvernement israélien a approuvé "à l'unanimité" le projet de Benjamin Netanyahu. Un crédit de 40 millions de shekels (10 millions d’euros) a été débloqué pour développer les localités du Golan et la ville de Katzrin et doubler la population israélienne dans cette zone.
La semaine dernière, Netanyahu avait déclaré que le Golan annexé serait israélien "pour l'éternité".
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Israël assure qu’elle ne veut pas de confrontation avec la Syrie
“Nous n'avons aucun intérêt à nous confronter à la Syrie, nous définirons la politique d’Israël envers la Syrie en fonction de la réalité sur le terrain", a déclaré le Premier ministre israélien dans une vidéo publiée par son bureau.
Environ 30.000 citoyens israéliens vivent dans 34 localités du Golan annexé par Israël auxquels s'ajoutent 23.000 Druzes, une communauté qui se revendique pour la plupart syrienne tout en ayant le statut de résidents en Israël.
Israël a annexé en 1981 la zone du Golan qu’elle contrôle et la première administration Trump a reconnu cette annexion en 2019.