Dans cette photo d’archives, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec le président américain Donald Trump avant la signature des accords d'Abraham, qui normalisaient les relations entre Israël et certains de ses voisins du Moyen-Orient dans le cadre d'un réalignement stratégique des pays du Moyen-Orient contre l'Iran, lors d'une réunion dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, États-Unis, le 15 septembre 2020. / Photo: Reuters (Reuters)

L'administration Trump a demandé l'approbation du Congrès pour le transfert d'environ 1 milliard de dollars de bombes et d'autres équipements militaires à Israël, alors même que Washington cherche à maintenir un cessez-le-feu fragile à Gaza, selon des informations relayées par la presse américaine.

Le Wall Street Journal, citant des responsables américains bien informés, a rapporté que les transferts d'armes proposés comprennent 4 700 bombes de 1 000 livres évaluées à plus de 700 millions de dollars, ainsi que des bulldozers blindés construits par Caterpillar d'une valeur de plus de 300 millions de dollars.

Les mêmes sources ajoutent que la demande serait payée à partir de l'aide militaire américaine annuelle allouée à Israël, qui s'élève à 3,3 milliards de dollars de financement militaire étranger.

Un front arabe

Alors que Donald Trump s'apprête à rencontrer Netanyahu, en visite aux Etats-Unis, cinq pays arabes ont adressé une lettre à l'administration américaine exprimant leur opposition au déplacement des Palestiniens de Gaza.

Les ministres des Affaires étrangères de ces pays respectifs et un haut responsable palestinien ont envoyé une lettre conjointe au secrétaire d'État américain Marco Rubio, s'opposant au projet de déplacer les Palestiniens de Gaza, comme suggéré par le président Donald Trump, fin janvier.

La lettre a été envoyée et signée par les chefs de diplomatie de Jordanie, d'Égypte, d'Arabie saoudite, du Qatar et des Émirats arabes unis, ainsi que par le conseiller présidentiel palestinien Hussein al-Cheikh.

C'est Axios qui a rapporté le premier cette information, selon laquelle les hauts diplomates se sont rencontrés au Caire ce week-end. “La reconstruction de Gaza doit se faire par le biais d'un engagement direct et de la participation de la population de Gaza. Les Palestiniens vivront sur leur terre et aideront à la reconstruire”, peut-on lire dans la lettre.

“Et ils ne doivent pas être privés de leur pouvoir d’action pendant la reconstruction, car ils doivent s’approprier le processus avec le soutien de la communauté internationale”.

Avant cette réaction collective des pays arabes, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, avait déjà décliné la position de son pays, lors d'une conférence de presse.

“Nous avons une vision claire pour reconstruire Gaza sans qu'aucun citoyen ne quitte sa terre”, a-t-il déclaré.

Le président américain Donald Trump a suggéré, le week-end dernier, que les Palestiniens de Gaza soient relocalisés en Egypte et en Jordanie, qualifiant l'enclave de “site de démolition” après la guerre d'Israël. Sa proposition a, cependant, été rejetée avec véhémence par Le Caire et Amman.

Depuis 15 jours, un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël est entré en vigueur, alors qu’Israël intensifie son offensive militaire en Cisjordanie en appliquant les méthodes éprouvées à Gaza.

Les autorités de la bande de Gaza ont révisé à la hausse le bilan des victimes palestiniennes de l’offensive israélienne en indiquant que le nombre de personnes tuées s’élève, selon ses dernières estimations, à plus de 61,700. Le dernier bilan officiel, publié il y a trois jours par le ministère de la Santé de Gaza, faisait état de 47.760 morts.

TRT Français et agences