Un barrage de roquettes a été lancé depuis le sud du Liban vers Israël dans la nuit du samedi, selon les médias.
La Quatorzième chaîne israélienne a rapporté qu'au moins 50 roquettes avaient été tirées vers la Haute Galilée.
Des sirènes ont été entendues à la suite des lancements.
Le Hezbollah a affirmé avoir lancé, samedi, des "dizaines" de roquettes sur le nord d'Israël, en "solidarité" avec les Palestiniens de Gaza et en riposte aux attaques israéliennes sur le sud du Liban.
"La Résistance islamique a ajouté la nouvelle colonie de Beit Hillel (nord) à sa liste de cibles et l'a bombardée pour la première fois avec des dizaines de roquettes", a indiqué le mouvement dans un communiqué.
L'armée israélienne a de son côté assuré que "30 projectiles ont été identifiés en provenance du Liban" dans la nuit de samedi à dimanche, "la plupart d'entre eux ayant été interceptés". "Aucun blessé n'est à déplorer", selon les forces armées, qui précisent avoir "frappé" le site du Hezbollah d'où avaient été tirés les missiles dans le sud du Liban.
Signe de l'inquiétude croissante, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs liaisons avec l'aéroport de Beyrouth, dont l'allemande Lufthansa jusqu'au 12 août.
Le Hamas, et l’Iran se sont engagés à riposter à l’assassinat du chef du bureau politique du mouvement palestinien, Ismail Haniyeh, plus tôt cette semaine dans la capitale iranienne, Téhéran, tandis que le Hezbollah s’est engagé à répondre à l’assassinat de son commandant, Fuad Shukr, à Beyrouth.
Gaza et la Cisjordanie ciblés
Dans la bande de Gaza, au moins 15 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne contre une école abritant des déplacés dans le quartier de Sheikh Radwan, à Gaza, a indiqué le bureau de presse local.
Plus tôt samedi, des frappes israéliennes dans l'enclave ont tué six personnes dans une maison du sud de Rafah et deux autres dans la ville de Gaza, ont indiqué des responsables de la santé de Gaza.
L'armée israélienne a déclaré que ses forces avaient frappé des militants et détruit des infrastructures du Hamas à Rafah et ailleurs dans l'enclave.
Israël a également bombardé à deux reprises des cibles en Cisjordanie occupée. L'armée israélienne a annoncé que la première des deux frappes aériennes en Cisjordanie avait touché un véhicule dans une ville proche de la ville de Tulkarem, ciblant une cellule militante qui, selon elle, était en route pour mener une attaque.
Selon un communiqué du Hamas, l'un des tués était un commandant de ses brigades de Tulkarem, tandis que son allié Jihad islamique a revendiqué les quatre autres hommes tués dans l'attaque comme étant ses combattants.
Quelques heures plus tard, une deuxième frappe aérienne dans la région a visé un autre groupe de militants.
L'agence de presse palestinienne WAFA a indiqué que quatre personnes étaient mortes dans cette frappe.Le Hamas a, pour sa part, déclaré que les neuf personnes tuées dans les deux attaques israéliennes en Cisjordanie occupée étaient des combattants.
Au moins 39 550 Palestiniens ont été tués dans le cadre de la guerre israélienne acharnée sur Gaza, selon les autorités sanitaires de Gaza.
Les dernières frappes interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et l'Iran et le groupe libanais Hezbollah, qui attisent les craintes d'un élargissement du conflit au Moyen-Orient.
Les États-Unis et leurs partenaires internationaux, dont la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Égypte, ont poursuivi, samedi, leurs contacts diplomatiques afin de tenter d'empêcher une nouvelle escalade régionale.
Le Hamas a annoncé avoir entamé un "large processus de consultation" pour choisir un nouveau dirigeant, trois jours après l'assassinat à Téhéran d'Ismaïl Haniyeh, qui était le visage de la diplomatie internationale du groupe. L'Iran et le Hamas ont accusé Israël et promis de riposter. Israël n'a ni revendiqué ni nié sa responsabilité.
Risque d’escalade régionale
Une délégation israélienne de haut rang a effectué une brève visite au Caire, samedi, pour tenter de relancer les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza, ont indiqué des sources des autorités aéroportuaires égyptiennes. Les responsables israéliens sont entrés en Israël quelques heures plus tard, ont rapporté les médias israéliens.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le Hamas de vouloir apporter des modifications aux “grandes lignes” d'un éventuel accord, en référence à une proposition du président américain Joe Biden présentée en mai. Le Hamas a accusé Netanyahu de n’avoir aucune intention de mettre fin à la guerre.
Les chances d'une percée semblent faibles alors que la tension régionale est montée d'un cran après l'assassinat de Haniyeh, le principal dirigeant du Hamas, mercredi, un jour après qu'une frappe israélienne à Beyrouth a tué Fuad Shukr, haut commandant militaire du Hezbollah.