Des Palestiniens blessés, dont des enfants transportés à l'hôpital  après que des avions de guerre israéliens ont bombardé des maisons autour de l'hôpital Kamal Advan à Gaza.   / Photo: AA (AA)

Les forces israéliennes ont bombardé, aux premières heures de ce dimanche, des maisons abritant des déplacés dans la ville de Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza tuant au moins 10 personnes après une vague d'attaques lancées samedi soir qui avait fait 35 morts, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa.

Le Hamas a indiqué, pour sa part, dans un communiqué que les bombardements “ont rasé des maisons sur la tête de ceux qui s’y trouvaient”, pointant du doigt Washington et les capitales “complices des crimes de l’occupation”.

Le Jihad islamique a qualifié le massacre de Beit Lahia de “nouveau crime nazi” qui s’ajoute au palmarès des Israéliens des “crimes de génocide et de nettoyage ethnique”.

De son côté, la Jordanie a condamné “dans les termes les plus fermes le bombardement par les forces israéliennes d’une zone résidentielle à Beit Lahia, faisant plusieurs morts et blessés, au mépris flagrant du droit international et du droit humanitaire international”.

Par ailleurs, l’armée israélienne a lancé une série de frappes aériennes sur diverses zones du nord de Gaza, notamment les camps de réfugiés de Jabalia et Bureij.

Parallèlement, la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, a été soumise aux bombardements aériens et d'artillerie des forces israéliennes, ainsi que la zone d’Al Mawasi.

La population de Gaza menacée de mort

La rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a mis en garde que toute la population de Gaza est menacée de mort.

“Toute la population de Gaza risque de mourir dans un génocide qui a été annoncé et exécuté sous nos yeux”, a écrit Albanese dans un message sur X.

L’experte de l’ONU répondait à une déclaration antérieure de la cheffe des affaires humanitaires de l’ONU, Joyce Msuya, avertissant que “toute la population du nord de Gaza risque de mourir” sous le siège israélien.

Reprise des discussions à Doha

Les massacres israéliens se poursuivent dans la bande de Gaza, alors que se tiennent dans la capitale qatarie de nouvelles discussions pour la reprise éventuelle de négociations sur un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers avec le Hamas.

Le directeur de l'Agence de renseignement américain (CIA), William Burns, et le chef du Service israélien de renseignement extérieur (Mossad), David Barnea, prendront part aux discussions pour examiner la possibilité de reprise des négociations sur un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers avec le Hamas.

Lors d'une conférence de presse conjointe, jeudi, à Doha, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari ainsi que le secrétaire d'État américain Anthony Blinken -en visite dans la région- ont confirmé que les négociations sur l'accord d'échange et le cessez-le-feu reprendraient à Doha même.

Blinken a déclaré que le plan de cessez-le-feu proposé par le président américain Joe Biden, le 31 mai, était toujours sur la table. Il a, néanmoins, indiqué sa volonté d'explorer de “nouveaux cadres” pour obtenir la libération des détenus.

Un responsable du Hamas a confirmé qu'une délégation du mouvement avait discuté au Caire avec des responsables égyptiens de propositions de cessez-le-feu, selon l'Agence France-Presse.

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TRT Français et agences