Des membres de la Défense civile éteignant l’incendie de la camionnette de diffusion suite à une frappe israélienne qui a tué cinq journalistes de la chaîne de télévision Al-Quds Al-Youm, à Nuseirat dans le centre de Gaza le 26 décembre 2024.   / Photo: Reuters (Reuters)

Cinq journalistes de la chaîne Al-Quds Today ont été tués ce jeudi matin lorsqu’une frappe aérienne israélienne a atteint leur camionnette de diffusion près de l’hôpital al-Awda dans le camp de réfugiés de Nuseirat à Gaza, selon des responsables palestiniens et des médias.

Les journalistes couvraient les événements à l’hôpital lorsque le véhicule, marqué du mot “PRESS” en grandes lettres rouges, a été touché.

Les victimes ont été identifiées comme étant Fadi Hassouna, Ibrahim al-Sheikh Ali, Mohammed al-Ladah, Faisal Abu al-Qumsan et Ayman al-Jadi.

Le correspondant d’Al Jazeera, Anas al-Sharif, a rapporté qu’al-Jadi attendait sa femme, qui était en train d’accoucher de leur premier enfant, à l’extérieur de l’hôpital au moment de l’attaque.

Des images de la scène ont montré la camionnette en flammes alors que les équipes de la défense civile s’efforçaient de récupérer les corps et d’éteindre l’incendie.

L’armée israélienne a confirmé la frappe, affirmant qu’elle visait un véhicule transportant des membres du Jihad islamique.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a condamné ces cinq décès, qui portent à 201 le nombre de journalistes tués à Gaza, selon le bureau des médias de l’enclave palestinienne.

Cinq Palestiniens tués à Gaza

Mercredi, l'armée israélienne a tué au moins cinq Palestiniens et fait plus de 15 autres blessés dans un raid aérien contre une maison du quartier de Zaytoun, à Gaza.

Un communiqué de la Direction de la défense civile de Gaza a confirmé que l'armée israélienne avait ciblé une maison appartenant à la famille Delul.

Des témoins ont déclaré à Anadolu que la frappe aérienne avait fait de nombreuses victimes, dont des enfants et des femmes.

Israël a lancé une offensive terrestre de grande envergure dans le nord de Gaza, le 5 octobre dernier, pour, prétendument, empêcher le groupe de résistance palestinien Hamas de se regrouper. Les Palestiniens accusent cependant Israël de chercher à occuper la zone et à déplacer de force ses habitants.

Depuis lors, aucune aide humanitaire suffisante, notamment en nourriture, médicaments et carburant, n'a été autorisée dans la zone, laissant la population restante au bord d'une famine imminente.

Trois bébés morts de froid

La guerre israélienne à Gaza n'épargne pas les bébés non plus. Une fillette est morte de froid, dans la nuit de mardi à mercredi, à Gaza portant à trois le nombre de bébés morts d’hypothermie depuis dimanche, alors qu’Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de compliquer les efforts de cessez-le-feu qui pourraient mettre fin à la guerre qui dure depuis 14 mois.

Le bébé de 3 semaines est le troisième à mourir de froid dans les camps de tentes de la bande de Gaza ces derniers jours, ont déclaré les médecins. Ces décès soulignent les conditions sordides auxquelles sont confrontés des centaines de milliers de Palestiniens, contraints de vivre entassés dans des tentes, souvent délabrées, après avoir fui les bombardements et les offensives israéliennes.

Dans ce contexte, il convient de rappeler qu’Israël poursuit une guerre génocidaire contre Gaza qui a tué près de 45 400 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023.

Le mois dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël fait également face à une affaire de génocide devant la Cour internationale de Justice pour ses actions à Gaza.

TRT Français et agences