"Où sont ces défenseurs occidentaux des droits de l’homme ? Sont-ils jamais venus rendre visite aux mères de Diyarbakir ? Ils ne sont en rien engagés dans la défense des droits de l’homme", a déclaré Erdogan au cours d’une cérémonie inaugurale tenue dans la ville de Diyarbakir (sud-est).
Depuis le 3 septembre 2019, des familles, dont leurs enfants auraient été enlevés par l’organisation terroriste PKK, campent devant les bureaux du Parti démocratique des peuples (HDP) à Diyarbakir, un parti qui, selon le gouvernement turc, a des liens avec le PKK et qui fait actuellement l’objet d’une procédure de dissolution devant la plus haute juridiction du pays.
Les manifestations se sont depuis étendues dans d’autres provinces, dont Van, Mus, Sirnak et Hakkari.
Classé comme organisation terroriste non seulement par la Turquie mais aussi par les États-Unis et l’Union européenne, le PKK a été responsable, au cours de sa campagne de terrorisme de plus de 40 ans contre la Turquie, de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons.
Erdogan a souvent dénoncé le manque de solidarité des pays occidentaux face aux attaques terroristes du PKK, notamment en autorisant les sympathisants du PKK de vivre sur le sol européen et d’y organiser des manifestations, de même qu’il a maintes fois fustigé le soutien des États-Unis aux YPG, la branche syrienne du PKK.