Édouard Philippe, qui a occupé le poste de premier ministre de mai 2017 à juillet 2020, a exprimé dans une interview avec TF1 son désaccord avec la décision de dissolution de l'Assemblée nationale prise par Emmanuel Macron après la défaite de son camp aux élections européennes face à l'extrême droite.
Philippe, chef du parti Horizons et allié de longue date du président, a cependant noté que c’était un "fait politique" avec lequel il fallait désormais composer.
"Je préfère me concentrer pour dire aux Français qu'ils ne sont pas prisonniers d'un choix entre les extrêmes. Et qu'il y a une alternative qui n'est pas la reproduction de ce qui a existé," a-t-il affirmé, tout en appelant à trouver une voie modérée pour le futur politique de la France.
"C'est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle. Il l'a dissoute. Ce n'est pas moi qui suis parti, ce ne sont pas des frondeurs qui l'ont énervé," a-t-il affirmé.
"Il a décidé de la dissoudre. Très bien, on passe à autre chose, mais autre chose ça ne peut pas être exactement la même chose qu'avant. Donc c'est créer une nouvelle majorité parlementaire qui fonctionnera sur des bases différentes," a poursuivi Édouard Philippe.
Il a également affirmé être prêt à travailler à la construction de cette nouvelle majorité, un effort qu'il s’emploie déjà à mettre en œuvre.