La présidence de la République d'Afrique du Sud indique suivre de près le dossier d’un mandat d'arrêt contre Benjamin Netanyahu.
Le porte-parole de la Présidence sud-africaine, Vincent Magwenya, a déclaré, lundi soir lors d'une conférence de presse, que son pays s'attend à ce que la Cour pénale internationale émette un mandat d'arrêt contre Netanyahu au cours de cette semaine.
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"Nous suivons de près les développements liés à l'éventuel mandat d'arrêt. Nous saluerons toute intervention des institutions soucieuses de protéger le droit international et de garantir la vie des citoyens tout en prenant ces mesures".
Il a souligné l'engagement de l'Afrique du Sud envers les principes du droit international en tant qu'État membre de la Cour pénale internationale, ajoutant : "Nous pensons qu'aucun pays ni individu ne devrait être au-dessus du droit international".
Dimanche dernier, le ministère israélien des Affaires étrangères a évoqué dans un communiqué, dont Anadolu a obtenu copie, des “rumeurs”, concernant la possibilité que la Cour pénale internationale puisse émettre des “mandats d'arrêt contre de hauts responsables politiques et militaires israéliens “.
Les médias israéliens ont relayé des informations indiquant la possibilité que la Cour pénale internationale émette des mandats d’arrêt internationaux contre Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d’état-major Herzi Halevy, dans le contexte des pratiques israéliennes dans la guerre contre Gaza.
Dimanche, des médias israéliens ont fait état des préoccupations du Premier ministre israélien qui redoutait un éventuel mandat d’arrêt de la CPI. Benjamin Netanyahu aurait sollicité l’aide du président Joe Biden pour contrecarrer l’action de la haute institution judiciaire des Nations-Unies.
La Maison Blanche a fait savoir qu’elle n’était pas”favorable” à une enquête de la CPI contre Israël, à propos de l’offensive militaire à Gaza.
“Nous pensons que la Cour (Cour pénale internationale, NDLR) n’est pas compétente” a insisté Karine Jean-Pierre, une porte-parole de la Maison Blanche, au cours d’une conférence de presse.
Rappelons que la guerre dans la bande de Gaza a fait 34 356 morts et plus de 77 368 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes. Elle a également conduit à q des destructions massives et une famine qui a coûté la vie à des enfants et à des personnes âgées, selon les données palestiniennes et onusiennes.