Le président russe est accusé par la CPI, basée à La Haye (Pays-Bas), de crime de guerre pour "déportation illégale" d'enfants ukrainiens dans le cadre du conflit entre Moscou et Kiev.
La réaction chinoise survient quelques heures avant le début d'une visite d'Etat du président Xi Jinping en Russie, la première en près de quatre ans, lors de laquelle il s'entretiendra avec Vladimir Poutine.
"La Cour pénale internationale doit adopter une position objective et impartiale, respecter l'immunité de juridiction des chefs d'Etat en vertu du droit international", a déclaré lundi Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise, en réponse à une question sur le sujet.
L'institution doit "éviter la politisation et la politique du deux poids deux mesures", a-t-il souligné devant la presse, dans une référence aux autres interventions militaires ne donnant lieu à aucun mandat d'arrêt de chef d'Etat.
Wang Wenbin était interrogé sur l'opportunité pour Xi Jinping de confirmer sa visite d'Etat en Russie malgré ce mandat d'arrêt international à l'encontre de Vladimir Poutine.
"Les deux parties (...) vont pratiquer un véritable multilatéralisme, promouvoir la démocratie dans les relations internationales, construire un monde multipolaire, améliorer la gouvernance mondiale et contribuer au développement et au progrès du monde", a répondu Wang Wenbin.
"La Chine maintiendra sa position objective et juste sur la crise ukrainienne et jouera un rôle constructif dans la promotion de pourparlers de paix."
La Chine n'a pas condamné publiquement l'offensive russe et critique les Etats-Unis pour leurs livraisons d'armes à l'Ukraine ainsi que l'Otan pour n'avoir pas pris en compte les préoccupations russes en matière de sécurité.
Pékin appelle toutefois au dialogue ainsi qu'au respect de l'intégrité territoriale de tous les Etats --y compris donc de l'Ukraine.