France: Bruno Le Maire attribue le dérapage budgétaire à “une faute technique”
Expliquant l’origine du dérapage budgétaire en France, Bruno Le Maire, l'ancien ministre des Finances a réfuté devant les sénateurs toute “tromperie” ou “faute”, soulignant une “grave faute technique” dans l'évaluation des recettes publiques.
L'ancien ministre français des Finances, Bruno Le Maire, pose avant une audition devant le Sénat sur la dérive des finances publiques, à Paris le 7 novembre 2024. / Photo: AFP (AFP)

Les sénateurs français veulent élucider les zones d’ombre autour du déficit public. Initialement prévu à 4,4%, puis à 5,6%, il a finalement été arrêté à 6,1%. Ce qui a suscité des réactions diverses au sein de l’opposition politique française. D’aucuns n'hésitant même pas à parler de “faute” ou encore de tromperie au sujet de ce “dérapage budgétaire".

Pour édifier les élus, Bruno Le Maire, l’ancien ministre de l'Economie a donné des explications, ce jeudi, devant le Sénat, rejetant d'emblée toute “tromperie” ou “faute”.

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Il a souligné que le déficit budgétaire projeté cette année à 6,1% était un “choix du gouvernement actuel” dirigé par Michel Barnier et non l'équipe à laquelle il appartenait. Autrement, a-t-il insisté devant les sénateurs, la France était en mesure de plancher sur un déficit budgétaire moins élevé.

“Je vous apporterai toutes les preuves que nous aurions pu avoir en 2024, avec des mesures de redressement plus vigoureuses, un déficit aux alentours de 5,5%”, a lancé l’ancien ministre des Finances qui a, par ailleurs, rejeté les accusations de “faute” et de “tromperie”.

Bruno Le Maire, qui a dit “assumer toutes les responsabilités” en tant que ”chef de cette administration des Finances”, a imputé l’ampleur du déficit public à “une grave faute technique d'évaluation des recettes” indépendante de son cabinet.

Ramener le déficit à 5% en 2025

Le gouvernement français souhaite ramener le déficit budgétaire à 5 % du PIB dès 2025. Il mise sur un effort budgétaire de 60 milliards d’euros –dont 20 milliards provenant de hausses d’impôts et 40 milliards de réductions des dépenses.

La France a dépassé l'an dernier la limite de déficits publics fixée à 3% du Produit intérieur brut (PIB) par le Pacte de stabilité qui limite aussi la dette à 60% du PIB. Elle devra prendre des mesures correctrices pour respecter à l'avenir les règles budgétaires de l'Union européenne, sous peine de sanctions financières.

TRT Français et agences