La balle est à présent dans le camp du Congrès américain qui doit approuver la nouvelle livraison d'armes à Israël, a indiqué un responsable américain à l’AFP. Une source parlementaire a précisé que le montant total de cette livraison est d'environ un milliard de dollars.
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Selon le Wall Street Journal, qui a d'abord révélé l'information, cette livraison inclut 700 millions de dollars de munitions pour tanks et 500 millions pour des véhicules militaires tactiques.
Ce paquet d'aide fait partie d’un immense plan d'aide américain à l'Ukraine, Israël et Taïwan, d'un montant total de 95 milliards de dollars, dont plus de 26 milliards pour Israël, voté par le Congrès fin avril.
L'administration Biden appelait inlassablement, depuis des mois, les législateurs à approuver ces milliards pour les alliés de Washington.
Mercredi 8 mai, Joe Biden avait cependant affirmé "qu'il ne livrerait pas" certaines armes à Israël, dont les États-Unis sont le premier soutien militaire, en particulier des "obus d'artillerie", en cas d'offensive majeure contre Rafah, un avertissement inédit de la part de Washington.
"Si nous devons tenir seuls, nous tiendrons seuls", avait répondu M. Netanyahu au lendemain des menaces américaines tandis qu’un porte-parole de l'armée israélienne assurait qu'ils disposaient de "suffisamment d'armement pour accomplir (leur) mission à Rafah".
Mardi matin, des frappes de l'armée israélienne ont visé différents secteurs de la bande de Gaza, y compris Rafah, ville de l'extrême sud du territoire où s'entassent des centaines de milliers de Palestiniens, en grande majorité des déplacés. Des combats acharnés ont lieu dans l'est de Rafah, située à la frontière sud d'Israël, où l'armée est entrée avec des chars le 7 mai.
À Washington, des élus de gauche au Congrès pourraient tenter de faire dérailler cette livraison d'armes à Israël.
Depuis le début de la guerre israélienne sur Gaza, les États-Unis ont rendu publiques deux ventes effectuées au profit de son allié, selon la procédure dite "d'urgence" - une procédure qui permet un envoi direct, contournant un processus de 30 jours au Congrès.
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