"Le détenu administratif Cheikh Mustafa Muhammad Abu Ara, 63 ans, originaire de la ville d'Aqaba dans la province de Tubas dans le nord de la Cisjordanie, est mort en martyr", ont indiqué la Commission des affaires des détenus et la Société des prisonniers palestiniens dans un communiqué commun.
Ara, en prison sous le régime de la détention administrative qui permet à l'armée israélienne de détenir une personne pour une période de 6 mois, renouvelable indéfiniment, sans inculpation ni procès, est décédé après avoir été transféré de la prison israélienne de Ramon à l'hôpital Soroka en raison d'une grave détérioration de son état de santé, selon la même source.
Il avait été arrêté à plusieurs reprises depuis 1990. La dernière arrestation a eu lieu à son domicile le 30 octobre 2023, ajoute le communiqué, qui précise qu'avant son arrestation, Abou Ara souffrait de graves problèmes de santé et nécessitait un suivi médical intensif.
“Abu Ara, comme tous les prisonniers, a subi des crimes et des procédures sans précédent depuis le début de la guerre d'extermination sur Gaza, y compris la torture, la famine et la négligence médicale, qui sont les principales causes de décès de prisonniers dans les prisons et les camps israéliens” souligne le communiqué.
Avec le meurtre du détenu Ara, le nombre de prisonniers et de détenus tués depuis le 7 octobre 2023 s'élève à 19.
Israël poursuit son offensive meurtrière sur la Bande de Gaza depuis le 7 octobre, faisant fi d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat et les condamnations de la communauté internationale.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice, qui lui a ordonné de mettre immédiatement fin à son opération militaire dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés pour échapper à la guerre avant d'être envahis le 6 mai.
Près de 39 200 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 90 400 ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Plus de neuf mois après le début de l'offensive israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines et soumises à un blocus qui empêche l’acheminement de nourriture, d'eau potable et de médicaments.